Vous n’arrivez pas à oublier cette paire de baskets croisées dans la rue il y a six mois? Vous n’avez toujours pas trouvé de robe pour le mariage de votre cousine? Charlotte Journo-Baur a créé Wishibam, l’appli dont vous rêviez.
Il y a un an, tout droit sortie de l’école de commerce, Charlotte Journo-Baur, 26 ans, a repris Zoomdle, une application créée par son père qui permettait de retrouver automatiquement des vêtements pris en photo dans un magazine. Sous la houlette de cette pétillante entrepreneure, Zoomdle est devenu Wishibam, un service qui met en relation stylistes et shoppeuses pour trouver les vêtements de leurs rêves. On a posé quelques questions à sa fondatrice.
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C’est quoi Wishibam?
C’est une appli et un site de e-commerce qui offrent les services d’un assistant shopping dans le choix de vêtements, produits de beauté et accessoires. On peut lui demander des conseils, ou lui donner carte blanche en fonction d’un budget ou d’une envie. Il peut aussi retrouver un vêtement à partir d’une photo prise dans un magazine ou dans la rue. Une première sélection est faite par un algorithme, dans notre base de données qui regroupe 500 000 articles de marques comme French Connection ou Petit Bateau. Ensuite, l’assistant fait une deuxième sélection manuellement et contacte sa cliente par mail ou par téléphone pour lui faire des propositions.
Le jour où tu t’es lancée?
J’étais en vacances avec mon père quand il m’a annoncé vouloir arrêter Zoomdle, qui n’avait pas trouvé sa clientèle. Je trouvais ça dommage de laisser tomber si facilement un projet qui avait du potentiel. Il m’a dit:“Soit tu reprends, soit on arrête.” Je sortais de l’école de commerce, j’étais conseillère stratégie, je n’avais pas du tout l’intention de me lancer là dedans! Mais rapidement, j’ai eu un tas d’idées et ça me plaisait bien plus que mon travail de l’époque… Alors je me suis jetée à l’eau.
Le conseil que tu donnerais à quelqu’un qui veut monter sa boîte?
L’amour du client. Et ce ne sont pas que des mots! Même les algorithmes les plus performants n’atteignent pas la subtilité d’un être humain. Aujourd’hui, Internet c’est froid. Quand on y remet de l’humain et qu’on mise sur la qualité de service, on gagne beaucoup sur le plan commercial: les gens sont plus fidèles, on a moins de retours, et de nouveaux clients viennent nous voir parce qu’ils sont demandeurs de cette interaction, de cette humanité.
Tu te vois où dans trois ans?
Ce que j’avais envie de faire, c’était créer une nouvelle manière de faire du commerce en ligne. C’est ambitieux, mais j’espère vraiment qu’on va réussir à lancer quelque chose de nouveau! J’aimerais qu’on se développe, qu’on soit distribués aux États-Unis, à Hong Kong… J’ai vraiment envie de porter ce projet.
Propos recueillis par Clémentine Spiler
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