On a lu pour vous cet article de Slate dans lequel une jeune femme se confie sur les violences conjugales dont elle a été victime et raconte comment elle s’en est sortie.
“Il y a sept ans et trois semaines, je m’enfuyais de chez moi. J’avais mûrement réfléchi à la manière de partir, tourné les dizaines de scénarios dans ma tête. Nous étions à la veille du week-end de la Toussaint, j’avais une petite ouverture possible, un microscopique prétexte: aller voir ma famille en province. Seule. […] Je suis montée dans un train, et arrivée dans ma famille, après quelques faux-semblants et un risotto aux coquilles Saint-Jacques, terrifiée, j’ai attrapé la main de ma petite sœur et je lui ai dit: ‘Tu ne dis rien à papa et maman, surtout tu ne dis rien, mais je ne rentrerai pas chez moi demain.’Cette fois-là, je ne suis pas rentrée. Plus jamais. […]
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Il y aura eu de nombreuses autres tentatives de fuir les violences psychologiques et physiques durant ces longues années de relation. Fuir les petites claques, les grandes claques, les tirages de cheveux, les réveils en pleine nuit parce qu’il avait besoin d’aide pour son travail; fuir les mots qui tuent; fuir l’isolement forcé; fuir l’incompréhension de celles et ceux qui vous entourent; fuir la honte; fuir le dégoût de soi. Tenter de fuir parfois en pleine nuit, parfois en pleine campagne. Habillée ou, une fois, nue. Parfois en plein jour, dans un parc. Parfois en sortant du travail. Parfois en allant acheter le pain. En pleurant, en hurlant, en parlant calmement, par écrit, par oral. En portant plainte certaines fois. En ayant sept jours d’incapacité totale de travail (ITT) une autre fois. Des échecs. Des tas de petits échecs.”
Dans ce texte poignant, publié sur Slate vendredi 23 novembre et intitulé “Cette fois-là, je ne suis pas rentrée. Plus jamais”, Claire, dont le vrai prénom et le nom de famille n’ont pas été révélés par sécurité, raconte les années de violences conjugales qu’elle a subies. Elle fait le récit de toutes ces fois où elle a essayé de s’enfuir, mais finissait toujours par revenir. Jusqu’à ce qu’elle prenne la décision définitive, il y a 7 ans, de partir pour survivre. Aidée par son entourage, elle évoque sa longue reconstruction, qui prendra peut-être des années. Un message d’espoir bienvenu pour toutes les victimes de violences conjugales.
A lire le plus vite possible sur le site de Slate.
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