On a lu et on vous conseille cet article du Huffington Post qui explique pourquoi les violences conjugales exercées par Omar Mateen, le tueur d’Orlando, sur son ex-épouse, auraient dû alerter les autorités.
“Bien avant qu’Omar Mateen, 29 ans, n’ouvre le feu dans une boîte gay d’Orlando, Floride, pour commettre la tuerie de masse la plus meurtrière de l’histoire moderne des Etats-Unis, il s’adonnait à un différent type de terreur -une terreur qu’il gardait cachée dans l’enceinte de son foyer. Il battait sa femme. Sitora Yusify, qui a été mariée à Mateen pendant quatre mois, le décrit comme un homme cruel et violent physiquement. Elle a affirmé qu’il la battait pour des choses comme une lessive non terminée, qu’il lui avait confisqué son chéquier et l’avait empêchée de parler à sa famille -des actes qui l’ont plongée dans un sentiment d’isolement, de vulnérabilité et de peur. […] ‘Ma famille m’a littéralement sauvée’, a-t-elle confié. ‘Ils ont dû m’arracher à lui et me prendre un billet d’avion en urgence. J’ai laissé toutes mes affaires derrière moi’. […]
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Tandis que Yusifi affirme qu’elle n’a jamais vu Mateen soutenir le terrorisme, le débat public s’est concentré sur ses connexions terroristes potentielles suite à des rapports indiquant qu’il a appelé le 911 et prêté allégeance à l’autoproclamé Etat islamique. Avait-il réellement des liens avec Daesh? Nourrissait-il des sentiments anti-américains? S’est-il vraiment réjoui des attaques du 11 septembre? Nous ne connaissons pas encore toutes les réponses, mais en se concentrant de façon unilatérale sur cette grille de questions, nous risquons de survoler d’autres indicateurs plus significatifs. Pour comprendre si les autorités ont loupé des indices qui laissaient présager que Mateen serait capable de commettre un massacre, nous devons regarder son passif conjugal violent -et celui de tant d’autres avant lui ayant commis des tueries de masse. A chaque fois, les hommes (eh oui, ce sont majoritairement des hommes) qui commettent des actes de violence terrifiants contre le public, possèdent un passif de violences conjugales contre les femmes qui sont les plus proches d’eux.”
Dans un article publié le 15 juin sur le Huffington Post américain, les journalistes Lydia O’Connor et Melissa Jeltsen établissent un lien entre les tueries de masse et les violences conjugales, et démontrent ainsi que ces dernières ne devraient pas être envisagées comme “quelque chose de privé qui se déroule derrière des portes closes”.
À lire le plus vite possible en version originale sur le Huffington Post.
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