Styliste autodidacte, Laure Gues réinterprète les classiques de la mode pour enfants. Avec sa marque Les Enfantines, cols Claudine et culottes courtes réintègrent les placards en version 2016.
Après des études en marketing et un détour par l’industrie du luxe, c’est à la naissance de sa fille que Laure Gues, 34 ans, décide de quitter un boulot qui l’ennuie, avec une idée en tête: monter Les Enfantines, une marque de vêtements pour enfants qui remet au goût du jour des modèles rétros. Depuis deux ans, elle vend ses collections sur son e-shop, et elle vient d’ouvrir sa première boutique à Paris. Interview express.
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C’est quoi Les Enfantines?
C’est une ligne de vêtements pour enfants qui va de la naissance au 10 ans. J’ai voulu y réinventer des modèles que l’on ne voit plus dans la mode enfant. Les cols amovibles, les manteaux anglais, les culottes courtes… Je choisis de belles matières, des coupes simples, des imprimés modernes. Mais surtout je mets l’accent sur le confort. Le vêtement ne doit pas entraver les mouvements des enfants.
Le jour où tu t’es lancée?
Ma grand-mère est l’arrière-petite-nièce de Jeanne Lanvin. Pour la naissance de ma fille, elle m’a donné un col amovible confectionné par Jeanne à la naissance de sa propre fille. J’avais envie de liberté, de monter ma boîte, j’étais frustrée de ne pas exploiter ma créativité dans mon travail. Je me suis dit: “Pourquoi pas moi?” C’est bien sûr une histoire de famille, mais j’avais aussi des choses à me prouver.
“Il faut accepter de ne pas pouvoir tout faire toute seule.”
Le conseil que tu donnerais à quelqu’un qui veut monter sa boîte?
Avoir les nerfs bien accrochés! Quand j’y repense, j’ai été totalement inconsciente de me lancer avec si peu d’argent et sans expérience. Je travaille d’arrache-pied, et j’ai failli fermer boutique plus d’une fois. Sur le long terme, mon conseil serait de ne pas hésiter à embaucher quelqu’un. Il faut accepter de ne pas pouvoir tout faire toute seule.
Tu te vois où dans trois ans?
À Bordeaux! Ma deuxième fille va naître le mois prochain, j’ai envie de l’élever loin de Paris, et depuis des années je rêve de vivre là-bas. J’ai aussi envie de pouvoir travailler de chez moi, déléguer tout ce qui relève du commercial et de la production. Je ne voudrais m’occuper que des collections. C’est le cœur du métier, ce pour quoi je me suis lancée.
Propos recueillis par Clémentine Spiler
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