La Belge Valentine Witmeur, 29 ans, a lancé sa marque éponyme de pulls en faisant le pari de la maille et de la taille unique.
C’est dans les embouteillages bruxellois que Valentine Witmeur, 29 ans, trouve le temps de répondre aux interviews: “C’est parfait que vous m’appeliez maintenant, j’ai un peu de temps devant moi”, lâche-t-elle en guise d’introduction. Cette jeune femme belge de 29 ans a lancé Valentine Witmeur Lab en septembre 2015, une marque de pulls en maille disponibles uniquement en taille unique.
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Née dans la capitale belge, Valentine Witmeur a “toujours été passionnée de mode”: “Je découpais les séries dans les magazines, et je les classais ensuite dans des cahiers, ça ne servait à rien mais j’aimais bien!” Après trois ans d’études de communication et une année dans une école de mode à Milan en Italie, la vingtenaire est engagée par Smets, un concept store de luxe belge: “J’ai commencé en tant que stagiaire avant de passer au service marketing et community management du groupe”, détaille-t-elle. Elle y reste deux ans avant de se lancer en indépendante. À l’époque, Valentine Witmeur touche un peu à tout: “Je faisais du consulting pour plusieurs marques, j’ai donné aussi quelques conférences dans le milieu de la mode et j’ai également travaillé pour le supplément mode/lifestyle du quotidien Le Soir.”
En parallèle, elle décide de monter sa propre marque en se focalisant sur un produit: le pull en maille. Avec elle, ce dernier est loin d’être ennuyeux: ses pièces sont graphiques, colorées, déstructurées et asymétriques. Elle signe alors une première collection de six pulls -les prix oscillent entre 230 et 260 euros- qui a immédiatement du succès. À son associé, Arthur Spaey, Valentine Witmeur laisse la gestion de stocks et l’analyse financière, préférant se consacrer au stylisme et à la conception. Interview.
Comment est né Valentine Wirmeur Lab?
Six mois par an, je porte des pulls en maille, j’adore cette matière et je trouve que c’est un produit facile à mettre qui habille n’importe quel look. Je me suis rendu compte que, chaque année, je rachetais des pulls, c’était catastrophique! Il fallait que j’arrête de consommer bêtement en achetant des pièces de qualité moyenne. C’est pour cette raison que j’ai décidé de lancer ma propre marque, en me disant que j’allais me concentrer sur un seul produit, le pull en maille. J’ai commencé avec une première collection de 6 pulls, et aujourd’hui, on fait trois collections par an, soit entre 20 et 25 pulls. Et on se diversifie un peu: cette saison, on a proposé des chaussettes et l’hiver prochain, on devrait faire des longs gilets cardigan à nouer.
Comment passe-t-on d’influenceuse à entrepreneure?
Bonne question! Quand j’étudiais à Milan, j’avais décidé de lancer mon blog car on avait pas mal de temps libre. J’ai continué un peu par la suite car je trouvais ça sympa. Je l’ai tenu pendant deux ans -entre 2011 et 2012- et ça m’a aidée dans la transition puisque j’ai eu, grâce à ça, pas mal d’articles dans la presse quand j’ai lancé Valentine Witmeur Lab. J’ai toujours été très indépendante, j’ai souvent eu du mal à travailler pour les autres, je souhaitais bosser seule. Aujourd’hui, je fais ce que je veux, je suis ma propre patronne et voir l’évolution de ma marque au quotidien est très enrichissant.
Pourquoi avoir choisi de travailler uniquement la maille?
Parce que c’est un produit très qualitatif, très chic qui se met facilement et parce que j’adore son rendu. Je trouve que, de façon globale, on sous-estime la maille, il y a plein de choses à imaginer avec, et pas seulement des pulls! On peut faire aussi des pantalons par exemple. En été, je mélange le coton et le cachemire et ça donne une matière très agréable à porter.
Et pourquoi avoir décidé de faire une taille unique?
Pour les clients déjà, c’est plus simple et pour les magasins aussi, il n’y a pas de gestion de taille. Ce sont des produits oversize et tout est calculé, comme le tombé des épaules, pour que ça convienne à quasi toutes les morphologies, de la taille 34 à la taille 42. Même si ça ne tombe pas de la même façon sur les femmes en fonction de leur taille, ça leur va dans tous les cas très bien.
Comment vois-tu Valentine Witmeur Lab dans 3 ans?
J’aimerais commencer à élargir la gamme de produits: l’année prochaine il est déjà prévu qu’on fasse des écharpes. Sans parler de la gamme homme qu’on devrait également lancer l’hiver prochain. On espère aussi développer le marché étranger, on vend déjà en Allemagne, en France et aux États-Unis mais on voudrait également être présents dans les pays scandinaves et l’Asie.
Propos recueillis par Julia Tissier
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