Cheek passe en revue (de Web) une actu internationale.
Sans grande surprise, Michelle Bachelet est de nouveau présidente du Chili. Elle a été élue au second tour des élections présidentielles ce dimanche 15 décembre avec plus de 62% des suffrages face à sa rivale conservatrice Evelyn Matthei. Après un premier tour, le 16 novembre dernier, marqué par une forte abstention, l’espoir du Chili se retrouve de nouveau entre les mains d’une femme mais surtout entre celles d’une nouvelle génération de jeunes députés. Parmi eux, deux femmes: elles s’appellent Karol Cariola et Camila Vallejo et elles ont été révélées lors des manifestations étudiantes de 2011, comme l’explique Jol Press. Ce mouvement social, engagé par des étudiants, était le plus grand qu’ait connu le pays depuis deux décennies. Des milliers de personnes réclamaient alors la gratuité des études supérieures, et les chefs de file, à l’image de Karol Cariola et Camila Vallejo, sont depuis passées de la rue aux urnes.
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Le retour à une présidence de gauche devrait ouvrir une nouvelle ère après quatre années de droite au pouvoir.
Élues dès le premier tour, ces jeunes députées n’ont pas 30 ans et elles veulent lutter de l’intérieur dans ce pays où la méfiance envers les politiques se traduit par une grève électorale qui n’en finit pas. Karol Cariola, militante communiste affiliée à la Nouvelle majorité -le parti de Michelle Bachelet- et Camila Vallejo, de la même étiquette politique, entreront en mars prochain à la chambre basse des députés. Le retour à une présidence de gauche devrait ouvrir une nouvelle ère après quatre années de droite au pouvoir. Selon Camila Vallejo, l’abstention “réaffirme la nécessité de construire une démocratie plus participative et associée au monde social”. Pour éviter la fracture, le pays devra lutter pour vaincre les grandes inégalités sociales. Ces prochains mois poseront également la question de la légalisation de l’avortement en cas de grossesse à risque dans ce pays très catholique où cet acte médical est considéré comme un crime. Reste à savoir si cette question, au cœur des débats durant les présidentielles, ne sera pas encore une fois laissée de côté.
Laura Soret
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