Alors que Holy Fire, dernier album de Foals, ressort ce 28 octobre augmenté d’un Dvd de leur concert au Royal Albert Hall de Londres, et à la veille d’une tournée dans l’Hexagone, l’affable clavier Edwin Congreave a répondu à notre questionnaire “On Tour”.
L’endroit le plus éloigné de chez toi où tu as joué?
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En distance, la Nouvelle-Zélande, qui est littéralement à l’autre bout du monde. Pourtant, c’est un pays qui reste extrêmement proche de nous culturellement. Le vrai choc des cultures a plutôt eu lieu la fois où nous avons joué dans un festival au Malawi, en 2011.
Et le plus près?
Pendant des années, on a joué devant 15 personnes dans des tas de pubs pas loin de chez les uns et les autres. L’un d’entre eux, The Cellar à Oxford, était juste en bas de la rue où je vivais.
L’album idéal à écouter en tournée?
Ces derniers temps, on prend beaucoup l’avion. On est souvent en jet-lag et le seul disque que j’arrive à écouter dans ces moments-là est l’album 76-14 de Global Communication. Je crois d’ailleurs que c’est le disque que j’ai le plus écouté de toute ma vie. Ce côté new age, c’est idéal pour relâcher la tension, se relaxer. Ça donne l’impression d’être enrobé dans un cocon protecteur.
Le livre idéal à emporter avec soi?
The Orphan Master’s Son d’Adam Johnson, un livre sur la Corée du Nord (ndlr: qui a obtenu le prix Pulitzer 2013).
Le film ou la série sur mesure pour regarder dans le camion?
Arrested Development. Et je dois dire que la dernière saison est fantastique, je ne suis pas du tout d’accord avec certaines critiques qui prétendent le contraire.
Si tu pouvais tout te permettre, tu demanderais quoi dans ta loge?
La triste réalité, c’est qu’en fait, tout ce que vous demandez dans vos loges, c’est vous qui le payez indirectement (rires). Sinon franchement, j’ai trop tourné, je suis blasé, je ne prête même plus attention à ce qu’il y a dans la loge!
En vrai, tu demandes bien quelque chose quand même?
Des chaussettes. Je les perds tout le temps et quand tu te réveilles le lendemain d’un concert, il n’y a rien de mieux que d’avoir une paire de chaussettes propres sous la main.
“Ce qui arrive sur la route reste sur la route”: qu’est-ce qui est resté sur la route?
Ivre, notre guitariste Jimmy, qui était parti pour choper une meuf, a finalement ramené un mec dans le bus. Il ne s’est rien passé entre eux, mais le mec est quand même parti sur la route avec nous.
En avion, qu’est-ce que tu gardes toujours en cabine?
Un petit oreiller pour dormir confortablement, quelques livres, de la crème hydratante parce qu’on se dessèche horriblement en avion, et de l’aspirine. Prendre l’avion nécessite pour moi toute une préparation, j’aime bien savoir que tout est au carré.
Ton anecdote de tournée la plus improbable?
Un jour, on m’a oublié à Los Angeles. Il était 4 heures du matin, le manager avait envoyé un e-mail que je n’avais jamais reçu pour changer l’heure du rendez-vous, et le bus est donc parti sans moi. On avait fait la fête de manière assez excessive la veille et quand j’ai réussi à joindre mon manager au téléphone, il était encore bourré. Il m’a dit qu’il était trop tard pour qu’ils fassent demi-tour. Problème: je devais me rendre en Arizona le lendemain et je n’avais plus mon passeport. On a passé la journée à négocier avec les autorités américaines pour que je puisse quand même prendre l’avion et j’ai finalement réussi à rejoindre le groupe.
Quelle est la première chose que tu fais quand tu rentres chez toi?
J’ouvre ma valise, je fais un tas de linge propre, un tas de linge sale, je mets le linge sale dans la machine, je ferme ma valise et je la range hors de ma vue de façon à signifier que la tournée, c’est terminé. Quand c’est fait, je vais me prendre un café au bar du coin.
Propos recueillis par Faustine Kopiejwski
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