“Dans ma génération, les garçons recherchaient les petites Suédoises qui avaient la réputation d’être moins coincées que les petites Françaises. J’imagine notre étonnement, notre trouille, si nous avions approché une Greta Thunberg…”: voilà le tweet particulièrement paternaliste et sexiste posté par Bernard Pivot ce mercredi 25 septembre.
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Dans ma génération, les garçons recherchaient les petites Suédoises qui avaient la réputation d’être moins coincées que les petites Françaises. J’imagine notre étonnement, notre trouille, si nous avions approché une Greta Thunberg…
— bernard pivot (@bernardpivot1) September 25, 2019
Le président de l’Académie Goncourt ne s’est pas arrêté là puisque, dans la foulée, il a enchaîné avec un autre tweet du même acabit: “Imaginez notre étonnement, notre peur si, dans ma génération de gentils ados des années 50 nous avions croisé cette jeune Suédoise furibarde.”
Précisions. Je suis baba devant la verve, l’audace, la colère, la violence des propos de Greta Thunberg à l’ONU. Ce qu’elle ose est inouï. Imaginez notre étonnement, notre peur si, dans ma génération de gentils ados des années 50 nous avions croisé cette jeune Suédoise furibarde.
— bernard pivot (@bernardpivot1) September 25, 2019
Ces deux tweets n’ont pas manqué de faire réagir plusieurs féministes à l’image de Caroline de Haas, Fatima Benomar ou Isabelle Alonso:
Supprime.
— Caroline De Haas (@carolinedehaas) September 25, 2019
Ben oui quoi. Les petites suédoises, c’est fait pour les baiser, pas pour qu’elles se mettent à s’exprimer et à revendiquer !
— Fatima Benomar (@fatimabenomar_) September 25, 2019
Bravo Monsieur Pivot, pour cette brillante intervention. Il est vrai que du temps de « votre génération » on pouvait faire carrière dans la talk show en invitant quasi exclusivement des auteurs mâles… Les temps ont changé, savez vous?
— Isabelle Alonso (@IsAlonsOfficiel) September 25, 2019
Interrogé par le journal Libération, Bernard Pivot a assumé ses deux messages et a annoncé qu’il ne les supprimerait pas, tout en saluant toutefois “l’audace” de Greta Thunberg. Avant de se fendre d’une explication de texte de ses tweets plutôt douteuse: “Simplement, dans ma génération, on courait plutôt les petites Anglaises ou les petites Suédoises, à tort ou à raison… J’imaginais l’adolescent que j’étais se retrouver en face de cette jeune fille. J’aurais été déboussolé, j’aurais eu la trouille.”
J.T.
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