On a lu ça pour vous et on vous le conseille.
“Dans les années 90, la chanson de la rappeuse américaine Queen Latifah Unity m’a beaucoup marquée. Elle y répète qu’on ne peut pas traiter les filles de ‘bitches’, et qu’elles méritent le respect. Pour moi, c’était tout nouveau. Je n’avais jamais encore entendu une telle revendication dans le rap. À la même époque, j’ai aussi découvert les trois rappeuses de Salt’n’Pepa. C’est LE premier groupe de rap féminin à avoir contribué considérablement à la scène hip-hop. Dans leurs textes, elles font souvent allusion à la contraception et revendiquent le droit de coucher avec qui elles veulent sans se faire juger par la société.
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À cette époque, la plupart des artistes féminines, comme celles que j’ai citées plus haut, usaient d’une imagerie assez masculine ou en tout cas récupéraient les codes virils pour se les réapproprier. Dans leurs clips, elles portent donc plutôt des casquettes et des joggings. Aujourd’hui, il y a de plus en plus de rappeuses qui jouent la carte de l’hypersexualisation du corps, comme Lil’ Kim, Foxy Brown ou Nicki Minaj. Elles n’hésitent pas à se découvrir et revendiquer à l’outrance leur part de féminité.”
La journaliste féministe et passionnée de hip-hop Éloïse Bouton revient, dans cette interview publiée sur Terriennes, sur la minorité de femmes rappeuses, tous les jours plus nombreuses, et en quête permanente de visibilité. Pour elle, il est temps d’en finir avec le préjugé selon lequel le hip-hop est un univers de mec.
À lire le plus vite possible sur le site de Terriennes.
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