Cheek passe en revue (de Web) une actu internationale.
Vendredi 23 mai à Santa Barbara, aux abords du campus de l’université de Californie, Elliot Rodger, 22 ans, a tué six personnes -tandis que 13 autres sont encore à l’hôpital- puis s’est suicidé. Si la presse a principalement mis en avant l’état de santé mentale fragile de Rodger et soulevé la récurrente question du port d’armes aux États-Unis, une journaliste américaine fait entendre une autre voix. Dans une tribune publiée sur le site du Guardian US, Jessica Valenti, fondatrice du site feministing.com, met en avant le rôle de la misogynie dans cette tuerie.
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Dans son argumentaire, elle commence par citer les propos tenus par le jeune homme dans l’une des nombreuses vidéos YouTube où il annonçait son passage à l’acte: “Il expose calmement qu’il va ‘massacrer jusqu’à la dernière blonde gâtée pourrie et prétentieuse qu'[il verra]’”, écrit-elle, avant d’expliquer: “Si le rôle qu’a joué la supposée mauvaise santé mentale de Rodger reste flou, le rôle de la misogynie est, lui, évident.”
Elle explique ensuite que le tueur était supposément actif sur un forum masculiniste et abonné à plusieurs chaînes YouTube rattachées à ce mouvement. “Le langage qu’utilise Rodger contre les femmes dans ses vidéos -comme se définir en tant que “mâle alpha”- est un discours commun dans ce genre de cercles.”
En conclusion, la journaliste rappelle que la famille de Rodger, alertée par ces vidéos, avait prévenu la police des semaines avant la tuerie. Et pointe du doigt la responsabilité d’une société qui légitime la misogynie. “La violence contre les femmes ne doit pas être inévitable, elle est presque toujours prévisible: ce qui importe, c’est ce que nous faisons à ce sujet.”
Sur Twitter, des milliers de femmes lui ont depuis emboîté le pas et dénoncent, avec le hashtag #YesAllWomen, la misogynie dont elles sont victimes au quotidien.
L.D.L et F.K.
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