La rétrospective consacrée au plus célèbre des couturiers français contemporains à Paris est l’une des plus courues du moment. Entre les nombreux reportages et les interviews de Gaultier, on pensait presque tout savoir sur lui. Et pourtant, voici trois choses qu’on a découvertes au Grand Palais.
Il y a encore des fans d’Yvette Horner
“Elle est où Yvette? Y a pas Yvette?” Ce lundi après-midi, deux petites mamies bien brushées semblent n’être venues que pour voir la célèbre joueuse d’accordéon rousse. En effet, Jean Paul Gaultier, qui est connu pour avoir habillé de nombreuses célébrités, a créé les tenues de scène d’Yvette Horner pendant des années, qui sont les grandes absentes de l’expo.
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Les visiteurs pourront se consoler avec le Hall of Fame des stars habillées par Gaultier. D’Amanda Lear à Conchita Wurst, en passant par Nabilla, Catherine Deneuve et bien sûr Madonna, on redécouvre les tenues de scène ou de tapis rouges imaginées par le créateur. Les vêtements sont portés par des mannequins plus vrais que nature, dont les postures et crinières rappellent celles des célébrités. Un bon point supplémentaire: l’expo Jean Paul Gaultier peut vous permettre de sécher le Musée Grévin!
Il existe des mannequins 2.0
Bien sûr, on ne parle pas de Naomi Campbell ni de Kate Moss, présentes dans l’exposition, dont on sait bien qu’elles respirent et parlent. Il s’agit plutôt des mannequins portant les tenues de Gaultier, incroyablement expressifs, bien loin des porte-manteaux de vitrines. Les poupées à taille humaine parviennent à faire passer des sentiments via leurs attitudes sexy, provoc’ ou détachées, et la plupart sont coiffés par une vraie coiffeuse de défilés, Odile Gilbert, ce qui contribue à les rendre presque humains.
Les mannequins sur lesquels sont exposés les vêtements homme sont bien gaulés.
Surtout, de nombreux mannequins montrent un visage animé. Par un savant effet technique, indétectable, les visages numériques nous font des clins d’œil ou papotent. L’un d’eux a même les traits de Jean Paul Gaultier -il porte bien sûr une marinière- et évoque son histoire. L’effet est bluffant, et fait d’ailleurs penser à la maison hantée de Disneyland -désolées pour la comparaison, on n’a pas trouvé mieux.
Gaultier crée des fringues pour armoires à glace
Grands, les épaules très carrées, les abdos dessinés sous la marinière, et parfois les attributs plus que suggérés dans les pantalons en cuir: les mannequins sur lesquels sont exposés les vêtements homme sont bien gaulés. On se prend un peu à baver devant, avant de se rappeler qu’il s’agit de figurines en plastique et en tissu. Mais l’expo nous confirme ce qu’on soupçonnait déjà: les mannequins qui ont défilé pour Gaultier étaient tous taillés pour jouer au football ou gagner des compétitions de natation.
Julie Coste
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