Avec la plateforme en ligne The Artist, Nathalie Chouéry promeut et vend les oeuvres d’artistes contemporains et entend les rendre plus accessibles au grand public. Interview express.
Si Nathalie Chouéry sait qu’elle n’est pas la première à se lancer dans la vente d’art en ligne, elle ambitionne de se démarquer des autres. En lançant son site The Artist en février dernier, la jeune femme de 39 ans veut éviter de “noyer les talents dans la masse” ou de leur “faire subir les exigences parfois rudes des canaux traditionnels”. Installée à Montpellier, Nathalie Chouéry, née à Beyrouth, est elle-même artiste -Lee Clement, c’est son pseudo- et c’est lors d’une visite au Salon international d’art contemporain de sa ville qu’elle a le déclic: “J’ai rencontré des artistes talentueux, mille fois plus que moi, qui, pourtant, n’arrivaient pas à se démarquer ou à se mettre en avant.” Celle qui est également “passionnée de littérature et d’astrophysique” décide de leur consacrer une plateforme en ligne. Alors que les ventes d’objets d’art en ligne ne cessent d’augmenter, on a posé quelques questions à cette entrepreneure:
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C’est quoi The Artist?
The Artist présente une sélection d’oeuvres originales, plus de 800 au total, allant de la peinture aux sculptures en passant par des impressions en édition limitée d’oeuvres numériques. Je travaille avec des artistes venus du monde entier, valeurs sûres de l’art contemporain d’aujourd’hui, et les étoiles montantes de demain, rigoureusement sélectionnées pour leur vision artistique et la qualité et l’originalité de leurs créations. Nous proposons des prix négociés avec les artistes afin de répondre à tous les budgets et tous les projets.
Le jour où tu t’es lancée?
Une fois le Salon international d’art contemporain de Montpellier terminé, j’ai effectué dans la foulée ma demande en ligne pour créer mon entreprise. Aucune hésitation, le projet avait longuement mûri, il fallait juste le mettre à exécution le plus tôt possible.
Le conseil que tu donnerais à quelqu’un qui veut monter sa boîte?
Ne pas compter ses heures de travail, suivre son intuition, ajuster ou adapter le plan initial mais ne jamais perdre l’objectif final de vue.
Tu te vois où dans 3 ans?
Au rythme que je suis actuellement, ma start-up aura certainement grandi. Je n’innove pas, car il y a pléthore de sites de vente d’art en ligne mais le but de mon entreprise est de se démarquer par son offre et son approche du marché, sans noyer les talents dans la masse ni de leur faire subir les exigences, parfois rudes, des canaux traditionnels. Je souhaite également établir des partenariats avec des associations ou des institutions pour proposer des ateliers ou des projets permettant aux enfants victimes de violences ou de traumatismes -physiques, psychologiques, de guerre, etc…- d’apaiser leurs souffrances par le biais de l’art-thérapie.Et comme dirait Banksy: “Aujourd’hui, nul besoin d’aller à l’université, de se balader avec son portfolio, de faire de la lèche aux galeries et leurs nuées de prétentieux, pas besoin non plus de coucher avec quelqu’un d’influent. Tout ce qu’il faut, c’est quelques idées et une connexion haut débit!”
Propos recueillis par Julia Tissier
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