Les municipales 2014 sont pour elles l’occasion de passer en première ligne. Qu’elles soient têtes de liste ou dans la garde rapprochée de candidats d’envergure, elles nous dévoilent les coulisses de leur campagne.
À 30 ans, Vanessa Miranville a choisi de faire de l’écologie son combat principal à La Réunion, l’île où elle est née. Si elle a commencé sa carrière politique au sein d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), c’est sous l’étiquette Possession Ecologie Solidaire qu’elle se présente aux prochaines municipales dans sa ville de La Possession.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Ton premier meeting politique?
Mon premier meeting a eu lieu pendant la campagne des régionales 2010, pour laquelle j’étais première femme sur la liste EELV. Ce meeting s’est déroulé lors d’un pique-nique à la plage, on n’aurait pas pu faire mieux comme cadre! Il n’y avait pas d’estrade, je me souviens être montée sur un rondin de bois pour parler aux militants et sympathisants qui étaient assemblés autour de moi.
Ta première promesse de campagne?
Travailler avec conviction, passion, honnêteté, transparence, efficacité pour amener du renouveau et de l’intégrité dans la gestion de notre ville de La Possession, où je suis née, où j’ai grandi et où maintenant je vis et travaille. Mais jamais de promesses “politiciennes”!
Ton premier porte-à-porte?
Je venais de rencontrer celui qui allait devenir mon suppléant pour les cantonales en 2011, et qui se trouvait être un chanteur connu à la Réunion. Il connaissait lui aussi beaucoup de monde, il m’a permis de rencontrer des personnes référentes dans deux quartiers de La Possession qui nous ont accueillis chez elles et avec qui nous avons eu de longues discussions.
Ton premier marché?
J’ai eu l’idée de faire passer un sondage citoyen aux Possessionnais, c’est donc armée de ce sondage que j’ai abordé mon premier marché forain. Il s’agissait de demander aux gens de nous donner les trois thèmes prioritaires à leurs yeux (emploi, logement, jeunesse, propreté, routes…), et de nous dire quelle serait la première action qu’ils mettraient en place s’ils étaient eux-mêmes élus. J’ai trouvé cela extrêmement enrichissant de découvrir ce que les gens pensaient, de voir les thèmes qui revenaient en priorité ou les idées très originales que pouvaient avoir certaines personnes.
Ta première déconvenue?
Ma première déconvenue a été le résultat des élections régionales de 2010: pour ma première candidature importante, et après plusieurs mois d’un travail passionné et sans relâche, voir, au fur et à mesure de la soirée électorale, notre score baisser tout doucement pour passer juste en dessous de la barre des 5 % et donc nous empêcher de nous présenter au deuxième tour, ça a été très dur pour moi! Je n’ai pas pu retenir mes larmes sur le plateau télé sur lequel j’avais été invitée.
Ta première interview?
Ma première interview a eu lieu lors de la venue de Nicolas Sarkozy, alors Président, pour l’inauguration d’un champ de panneaux photovoltaïques à la Réunion, et la signature d’ un contrat avec un fournisseur de véhicules électriques, dans le cadre du projet d’autonomie énergétique de la Réunion pour 2025. J’ai eu le trac au début de l’interview, mais comme j’avais bien préparé mes réponses et que j’étais accompagnée d’un ami d’Europe Ecologie qui m’a épaulée, tout s’est bien passé!
Ta première photo officielle?
Ma première séance photo a eu lieu pour les régionales 2010, encore une fois sur la plage! Il y avait en arrière-plan un petit cabanon de plage avec des planches de toutes les couleurs, et encore aujourd’hui j’aime beaucoup cette première photo officielle haute en couleur, car je trouve qu’elle symbolise très bien mon état d’esprit positif et enthousiaste!
Tes premiers pas en politique?
Mes premiers pas en politique ont eu lieu dès l’âge de 18 ans, puisque mon frère était déjà adhérent chez les Verts et m’a invitée à assister à une de leurs réunions. J’ai alors intégré le mouvement “Les souris vertes” qui regroupent les jeunes adhérents des Verts. Puis en revenant à la Réunion à la fin de mes études, j’ai intégré le groupe des Verts Réunion.
Ton / ta premier(e) fan?
Mon premier “fan” est l’ami qui m’a accompagnée lors de ma première télé, et qui m’a incitée juste après à me présenter en tant que première femme sur la liste des régionales. Alors que je n’y songeais pas, il m’a appelée un jour en me disant que j’avais toutes les qualités pour faire une très bonne candidate et une très bonne femme politique. L’avenir proche nous dira s’il avait raison.
Premier mandat d’une longue série?
Je n’ai pas de projet de carrière politique déjà établi à l’avance: depuis plus de dix ans, je me bats simplement pour des valeurs et pour réussir à prouver qu’on peut à la fois faire de la politique honnête et désintéressée, et faire évoluer notre cadre de vie pour qu’il soit durable et épanouissant pour tous, aujourd’hui et à l’avenir. Mon cheminement m’a amenée à me présenter en mars 2014 en tant que tête de liste d’un mouvement citoyen pour les élections municipales de la ville de La Possession, et si je suis élue, j’honorerai la confiance des citoyens possessionnais avec toute mon énergie. Je ne sais pas encore comment la suite de mon histoire politique s’écrira. Ma seule certitude est que je chercherai toujours à donner le meilleur de moi-même et à donner au plus de personnes possible l’envie de s’engager pour améliorer le bien-être de tous, et en particulier de ceux qui représentent notre avenir: nos enfants et notre jeunesse.
Propos recueillis par Myriam Levain
{"type":"Banniere-Basse"}