Joanna Kirk, codirectrice et responsable du pôle communication de StartHer, répond aux questions geek de Cheek.
Mettre en lumière les entrepreneures et sensibiliser les jeunes filles aux métiers de la tech, c’est la mission que s’est fixée l’association StartHer, dont Joanna Kirk est la codirectrice en charge de la communication. Car même si l’on semble “assister à une prise de conscience, il est toujours nécessaire d’accompagner les startuppeuses dans la création et la promotion de leur structure et de moderniser l’image du secteur des nouvelles technologies, souvent considéré comme inaccessible”. C’est donc via des événements comme les Lady Pitch Nights -devenus aujourd’hui les StartHer Awards et les Meet Ups, des études sur les femmes dans la tech, des workshops, un réseau et une communauté internationaux, que les ex Girls in Tech devenues StartHer s’appliquent à monter des actions concrètes et inclusives d’information, formation et mise en relation.
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Sa vocation à elle, Joanna Kirk l’a trouvée en 2008 alors qu’elle est l’attachée de presse du MIDEM Lab, compétition internationale qui récompense les startups les plus innovantes de l’industrie musicale. Elle assiste à la création d’un mouvement qui, en réunissant création musicale, médias, nouvelles technologies et entrepreneuriat, insuffle un vent nouveau dans le secteur de la musique, alors plombé par la crise du disque. C’est d’ailleurs à cette époque que la Montpelliéraine de 38 ans rencontre Roxanne Varza, cofondatrice de Girls in Tech Paris, à l’époque relié à l’organisation américaine Girls in Tech, aujourd’hui devenu StartHer.
“Paris est la sixième ville du monde où il fait bon entreprendre pour les femmes.”
En 2012, elle se voit confier les relations presse internationales de l’événement LeWeb, qui réunit chaque année plus de 4000 entrepreneurs, investisseurs et journalistes. Quand Joanna Kirk, galvanisée par “l’énergie contagieuse des entrepreneurs” qu’elle côtoie, décide de se lancer en freelance en 2015, elle intègre directement l’association qui a “ véritablement explosé en France”. En effet, “Paris est la sixième ville du monde où il fait bon entreprendre pour les femmes” ; d’où la nécessité en 2016 de créer une entité dédiée afin de répondre aux nombreuses demandes des Frenchies.
Pour Joanna Kirk, Anglo-autrichienne multicartes qui avait besoin “d’injecter du sens dans son activité et de favoriser les rencontres”, les actions de StartHer, qui tend la main à tous les profils, genres, âges, CSP, nationalités confondus, lui apparaissent comme une évidence. La diversité était d’ailleurs au cœur de la soirée de lancement de l’association le 16 novembre dernier, qui a reçu Fleur Pellerin et Maxine Williams, la responsable diversité de Facebook. Entretien connecté avec une passionnée du Web.
Geek de la première heure ou geek formée sur le tas?
Formée sur le tas : )
Plutôt Twitter ou Facebook?
Facebook, puis Twitter, puis Facebook de nouveau depuis deux ans.
Combien d’heures tiens-tu sans smartphone?
Aïe, ça se compte plutôt en minutes! (Rires.)
As-tu des périodes detox?
Il le faudrait, mais ce n’est pas simple lorsqu’on a plusieurs projets en parallèle. (Ndlr: en plus de ses activités, Joanna Kirk chante dans son groupe Tales & Remedies qui sortira son deuxième album en 2017, et s’implique dans TechFugees, une association qui aide les réfugiés à s’intégrer grâce à la tech). J’essaie de déconnecter le weekend, en famille. Je prévois une semaine detox entre Noël et le Nouvel An. Il faut aussi que j’apprenne à mieux organiser mes apps, mes notifications et des temps de déconnexion.
Caramail, Hotmail ou Gmail?
Gmail. Je n’ai jamais utilisé Caramail ou Hotmail.
La dernière personne que tu as taggée?
Mon ami Philippe Le Gall qui vient de jouer dans une pièce de Théâtre incroyable appelée Le Quatrième Mur.
Booking, TripAdvisor ou Airbnb?
Ça dépend du besoin – j’utilise les trois.
L’appli que tu as installée et que tu n’utilises jamais?
Je viens d’en enlever plein qui ne me servaient à rien lorsque j’ai changé de téléphone. Pas mal d’applis qui concernent des événements ou conférences passés par exemple.
WhatsAapp ou Snapchat?
Story Snapchat ou Story Instagram?
Instagram: pas trop Story mais très Instagram. Je suis beaucoup de comptes culturels, artistiques ou nature, comme National Geographic par exemple. J’aime beaucoup le côté non intrusif et inspirant de cette appli, et j’aime la photo/l’image comme vecteur de communication.
Ce que le Web a le plus changé dans ta vie?
Avec le Web tout est possible. Cela m’a ouvert des portes et permis de rencontrer des gens incroyables. Cela m’a permis de mener plusieurs projets de front et de transcender des barrières, tout comme rester facilement en contact avec ma famille aux quatre coins de l’Europe. Dans la musique, il est possible de travailler en home studio et collaborer à distance. Dans les médias, les changements que le Web a apportés sont passionnants et ont démultiplié les plateformes de communication. C’est un défi et une opportunité à la fois pour ce secteur. Dans le travail, j’aime l’idée des travailleurs nomades. Enfant, je voyageais beaucoup, sans connexion ou ordinateur portable. Aujourd’hui, travailler de chez moi ou d’Helsinki, où j’étais la semaine dernière, est devenu banal, et génial.
Propos recueillis par Adeline Anfray
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