Si vous ne deviez écouter qu’une seule chronique aujourd’hui, ce serait celle de Sophia Aram qui rappelle que la lutte contre le sexisme n’est pas terminée et qu’il est nécessaire que les femmes et les hommes marchent ensemble.
“Rappelez-vous c’était il y a un an et le féminisme semblait rangé sur l’étagère de la violence ordinaire à une époque où il n’était plus de mise ‘d’en faire trop avec le féminisme’ devenu aussi ‘obligatoire’ que ‘ringard’ au prétexte qu’il aurait ‘déjà gagné’ et puis il y a eu… Harvey Weinstein. Oh surprise, enfer et damnation, des femmes abusées sexuellement, oh my god. Des actrices! Mais dites-moi, c’était quoi la surprise? Que même des actrices américaines sont concernées?” Dans une chronique intitulée Nous Toutes / Nous Tous diffusée sur France Inter lundi 26 novembre, Sophia Aram revient sur la surprise générale provoquée par l‘affaire Weinstein.
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“On sait qu’en France toutes les sept minutes, une femme est violée ou fait l’objet d’une tentative de viol. Le vrai scoop en 2018, comme en 2017 d’ailleurs, en 2016 et toutes les années qui ont précédées, c’est la permanence de l’hécatombe qui devrait surprendre, s’indigne-t-elle. Qu’est-ce qu’il y a de si nouveau qu’on n’aurait pas déjà toutes et tous totalement intériorisé?” Emprunter tel chemin pour rentrer, réfléchir à sa tenue ou mettre en place des techniques pour éviter une agression sont des habitudes bien ancrées dans la vie d’une femme et générées par le sexisme. La chroniqueuse insiste, même si “une première manifestation rassemblant plusieurs dizaines de milliers de personnes contre les violences sexuelles et sexistes” a eu lieu samedi 24 novembre, “tout reste à faire, à commencer par faire sortir le sexisme ordinaire de l’étagère du ‘c’est quand même pas si grave’” car “comme il n’y a pas d’actes antisémites, racistes ou homophobes sans préjugés sur les juifs, les noirs, les arabes, les blancs et les homosexuels, il n’y a pas de violences contre les femmes sans sexisme”. Selon Sophia Aram, cette lutte doit être portée par toutes et tous: “Dans la marche contre les violences faîtes aux femmes, il y avait des femmes et des hommes marchant côte à côte et ce fût pour moi la principale raison de me réjouir ce week-end.”
Wendy Le Neillon
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