On a lu pour vous cet article de Slate qui explique comment la haine de la pilosité féminine s’est construite, et on vous le conseille.
“Pour faire simple, les poilues nous montrent que la distinction entre hommes et femmes n’est pas si nette que ça. Or cette distinction est historiquement fondamentale pour nos sociétés. ‘Cette apparition du masculin dans le féminin […] souligne la menace que représente un corps féminin qui n’est pas un “autre” absolu’, continue Karín Lesnik-Oberstein.
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C’est d’ailleurs ce que sous-entendait la marque de rasoir Veet dans un spot publicitaire sexiste fortement critiqué en 2014. On y voyait un homme censé jouer une femme non rasée. ‘Don’t risk dudeness’, mettait en garde la marque. Ne prenez pas le risque de passer pour un mec. Le message est clair. […]
L’intensification de la traque aux poils pourrait s’expliquer entre autres par une volonté de contraindre socialement les femmes à un moment où elles gagnent en libertés. ‘Selon cette analyse, l’épilation serait un moyen de contrôle social genré, exercé en proportion de l’émancipation économique et politique des femmes’, résume ainsi Rebecca Herzig.”
Dans l’article au titre volontairement provocateur Pourquoi déteste-t-on les femmes poilues, publié sur Slate ce jeudi 18 octobre, la journaliste Cécile Schilis-Gallego tente d’expliquer la haine qui entoure la pilosité féminine. Dans le papier très complet, elle expose différentes théories féministes qui expliquent ce rejet, à l’image de celle de Naomi Wolf qui soutient que “les femmes sont maintenues dans l’état d’insécurité sexuelle, de haine de soi et de constant échec qu’accompagne inévitablement l’aspiration permanente à devenir belle. Le tout afin de dépenser toujours plus en produits cosmétiques.”
À lire le plus rapidement possible sur le site de Slate.
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