On a lu ça pour vous et on vous le conseille.
“ ‘Tout est tourné en dérision depuis lundi. Tout est minimisé, tout est pris à la légère. Comme s’il ne fallait, malgré tout, rien déranger ni remettre en question’, constate Pascaline*. Pour d’autres, l’article de Mediapart a libéré une certaine parole sexiste, minoritaire à l’Assemblée mais réactivée par cette affaire. ‘Certains nous ont dit ‘Baupin on comprend qu’il a fait ça vu la gueule de sa femme’, se souvient Marlène*. ‘Oui, il y a plus de blagues sexistes‘, estime Matthias*, qui a aussi entendu des propos désobligeants sur le physique d’Emmanuelle Cosse, l’épouse de Denis Baupin.
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Des ‘blagues’ qui heurtent et qui blessent, et qui sont en fait pour Pascaline ‘tout sauf des blagues mais un moyen très puissant utilisé pour maintenir la domination des uns sur les autres, pour faire valoir et légitimer l’assise de la “norme” du privilégié dans notre société (et donc des discriminations): un homme blanc, riche, hétérosexuel’.”
Depuis que France Inter et Mediapart ont publié le témoignage accablant de quatre élues contre le député Denis Baupin, accusé de harcèlement sexuel et d’agressions sexuelles, certains parlementaires ne semblent pas prendre la mesure de la gravité de l’affaire, qui révèle à quel point le sexisme est ancré dans les mentalités françaises, et particulièrement dans les lieux de pouvoir, comme en témoigne cette enquête réalisée par Slate à l’Assemblée nationale.
À lire le plus vite possible sur le site de Slate.
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