Larissa Waters a allaité son nourrisson de dix semaines au parlement australien. Une première dans le pays.
Alia Joy Waters n’a que 10 semaines, mais elle a déjà marqué l’histoire de son pays. Sa mère, Larissa Waters, est retournée au travail hier, peu de temps après avoir donné naissance à sa deuxième fille. En pleine séance, la sénatrice n’a pas hésité à nourrir son nourrisson lorsque celui-ci en a eu besoin.
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L’acte est symbolique: en 2003, la sénatrice Kirstie Marshall avait été exclue du Sénat parce qu’elle y nourrissait sa fille de 11 jours.
La loi avait été modifiée en 2016, notamment grâce au travail de Larissa Waters, pour permettre aux jeunes parents de travailler normalement au parlement. La jeune mère avait combattu l’an dernier pour améliorer les lois en faveur des parents, déclarant: “Si nous voulons plus de jeunes femmes aux parlements, nous devons rendre les lois mieux adaptées aux familles pour permettre aux jeunes mères et aux jeunes pères de gérer l’équilibre entre leurs obligations parentales et parlementaires”.
Aucun enfant n’avait encore toutefois profité de ces nouveaux aménagements légaux, raison pour laquelle la sénatrice du Queensland a célébré sur les réseaux la possibilité d’allaiter sa fille. “Alia entre dans l’histoire! Elle est le premier enfant allaité au parlement. Il faut que plus de femmes rejoignent le mouvement!”, a-t-elle écrit sur Instagram.
Alia n’est cependant pas le premier enfant a être nourri pendant des discussions politiques. En Islande, en 2016, la députée Unnur Brá Konráðsdóttir s’était adressée à ses collègues alors qu’elle allaitait son nouveau-né, avant de déclarer “c’est la chose la plus naturelle au monde” à une journaliste de The Independent. En Espagne, la député Podemos Carlota Bescansa avait quant à elle été critiquée après être venue au parlement avec son fils de cinq mois. Elle avait rétorqué que “si une mère doit s’occuper de son enfant, elle doit le faire n’importe où”, avant d’ajouter: “Il est temps que le parlement ressemble un peu plus au reste du pays”.
Mathilde Saliou
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