Trois ans après Fuerteventura, l’Espagnole Russian Red revient avec un troisième album, Agent Cooper, dont toutes les chansons sont dédiées à des hommes. Mais qui sont-ils?
Russian Red, de son vrai nom Lourdes Hernándes, est une digne représentante de la scène indépendante espagnole. Cette musicienne, qui a commencé dans les bars de Madrid, écume désormais les salles d’Europe, des États-Unis ou d’Asie, où ses concerts se jouent à guichets fermés. De passage en France, nous l’avons rencontrée pour percer le mystère de son deuxième album, Agent Cooper, dont toutes les chansons portent des noms d’hommes. Elle nous révèle qui se cache derrière quatre d’entre eux.
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ALEX T.
Il s’agit d’Alex Turner des Arctic Monkeys. Je suis une très grande fan de tout ce qu’il fait, même s’il est vrai que ma musique ne ressemble en rien à la sienne. J’ai souvent rêvé de lui, comme on rêve de quelqu’un sans trop savoir pourquoi… Sauf qu’avec lui, c’était très intense!
Neruda
L’année dernière, je suis allée au Chili pour la première fois de ma vie. Dans l’avion, j’ai commencé à lire Pablo Neruda et je me suis dit: “Je connais cet homme, on est pareils.” J’ai composé une mélodie inspirée de ses poèmes et j’ai évidemment donné son nom à cette chanson.
Stevie J.
Stevie J. est la première chanson que j’ai écrite, son nom fait référence à Stevie Jackson du groupe écossais Belle and Sebastian. J’ai enregistré mon deuxième album, Fuerteventura, avec lui. Il m’inspire, notamment par sa façon de jouer de la guitare. Nous sommes très connectés artistiquement.
Agent Cooper
Je crois beaucoup au concept de synchronisation, quand les choses sont connectées. Quand je réalisais cet album, j’avais tous ces noms d’hommes en tête, mais je n’avais aucune idée du titre qui pourrait les lier entre eux. Je savais que je voulais une référence, quelque chose qui résume l’idée de l’album. J’ai réalisé que je devais appeler mon album Agent Cooper, comme l’inspecteur de police dans la série Twin Peaks, parce que c’est le personnage de fiction que j’aime le plus, pour son étrangeté et sa sensibilité.
Propos recueillis par Maëva Demougeot
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