Ce devait être notre nouvelle série fétiche, avec en showrunner la trentenaire australienne Rebel Wilson, habituée du genre. Avec Super Fun Night, qui s’est terminée fin février sur ABC, on espérait un programme drôle, décalé et générationnel: c’est raté.
Des clichés ambulants
L’héroïne est une gentille fille, en surpoids et complexée par son physique. Victime des brimades de ses camarades au lycée, elle décide, à presque 30 ans, de prendre sa revanche et de vivre enfin des aventures exaltantes, des “super fun nights”. Le problème? Les personnages de la série sont tous insignifiants ou ont un air de déjà-vu. Le monde du travail, dans le show, n’est qu’une déclinaison de la vie au lycée.
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On y trouve le beau gosse, mais aussi la bitch, jalouse et insensible: des personnages aussi peu intéressants que stéréotypés. Si Rebel Wilson, alias Kimmie Boubier, est une loseuse dans sa vie perso, ses deux meilleures amies le sont aussi. La première est une prof de sport garçon manqué qui découvre son homosexualité -un cliché à elle toute seule-, et la seconde une nerd coincée, qui tombe amoureuse d’un mec qui est allergique à elle -littéralement: il a des pustules quand il la touche. Bref, des personnages simplistes et très attendus.
Une morale contestable
Le personnage principal est mielleux et un peu neuneu, mais finit toujours par l’emporter. Mouais, ça aurait pu prendre. Mais la recette ne marche pas, car Rebel Wilson est passée maîtresse dans l’art de se ridiculiser. Si dans tous ses films, elle joue le rôle de la grosse moche ou de la tordue, dans sa série, elle ne s’épargne pas non plus.
Kimmie, c’est un peu Ally McBeal, le grain de folie et le talent en moins.
On devrait sûrement trouver ça amusant de la voir perdre sa robe à une soirée et se retrouver en sous-vêtements, ou tomber et se tâcher avant un rendez-vous important avec des clients. Mais en fait, non. Ça en devient presque gênant. Ajoutez à cela que son but dans la vie est uniquement de rencontrer le “true love”. On a vu plus pertinent comme objectif. Kimmie, c’est un peu Ally McBeal, le grain de folie et le talent en moins.
Une rom com classique, sans surprise ni saveur
Dans le premier épisode, Kimmie est célibataire et workaholic. Certes, elle vient d’obtenir une promotion dans son cabinet d’avocat. Mais elle a envie de plus. Miracle! Non seulement, à la fin de la saison, elle est en couple avec un petit ami qui l’adore, mais en plus, elle a un autre prétendant qui rêve de conquérir son cœur. Bref, le rêve absolu. Ce scénario est un classique de la comédie romantique.
Comme dans Et si c’était vrai avec Reese Witherspoon, ou dans Sex Friends avec Natalie Portman et Ashton Kutcher, l’héroïne n’en a que pour son travail et passe (presque) à côté de l’homme de sa vie. Sauf qu’ici, on n’y croit pas une seule seconde, ni au petit copain raide dingue, ni au collègue de bureau dont le cœur flanche. Pourquoi? Parce qu’il n’y a aucune alchimie entre les acteurs et que le scénario est trop léger pour qu’on s’ attache à leur histoire. Mais que Rebel Wilson se rassure, dans le genre série-comédie avec des stars, il y a d’autres ratés, comme Trophy Wife avec Malin Akerman, la super-héroïne de Watchmen. Mais ça, c’est une autre histoire.
Charlotte Lazimi
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