Après un album et des interviews où elle se revendique féministe, Beyoncé vient carrément de signer un texte intitulé L’égalité des genres est un mythe. Engagement sincère ou stratégie marketing? On a fait le calcul (tout à fait subjectif).
La chanteuse n’en finit plus de se déclarer féministe. Celle qui s’est fait connaître comme une “independent woman” mais qui encourageait les filles célibataires à se faire passer la bague au doigt, semble avoir désormais choisi son camp, du moins pour la promotion de son dernier album, intitulé Beyoncé.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Mais on a beau en avoir applaudi certains extraits, clairement engagés sur la question des femmes, la signature d’un mini-manifeste, publié hier dans The Shriver Report, nous paraît too much et Beyoncé n’est pas encore la nouvelle Simone de Beauvoir. Pourquoi la chanteuse en fait-elle autant sur la question? A-t-elle eu une révélation politique ou a-t-elle constaté que les déclarations engagées sur ce thème avaient bénéficié à des stars telles que Jennifer Lawrence, Zooey Deschanel ou encore Lily Allen? On a tenté d’y voir plus clair et on a estimé le pourcentage de féminisme chez Beyoncé dans:
Sa promo actuelle: 95% féministe
Tout y est passé: les chansons, les extraits de discours politiques, les déclarations anti-Photoshop, et maintenant un texte sur l’égalité des sexes (pour la profondeur de la pensée, on repassera). Il y a pourtant une chose dont Beyoncé a du mal à se défaire, c’est son éternel attirail de bimbo, qui pourrait la ranger dans le camp des objets sexuels si elle ne misait que là-dessus. L’éternelle ambiguïté de ces stars businesswomen dont on ne sait plus si elles sont objets ou sujets de désir…
Ses clips: 10 % féministes
Pour les clips de son dernier album, Beyoncé conserve tous les ingrédients qui ont fait sa notoriété: les poses lascives, le micro-short et/ou le bikini, le booty shake. Seule concession un peu moins bimbo dans ses looks: un pantalon, une chemise de hipster boutonnée jusqu’en haut et de temps à autre, des cheveux plus courts. Pas de quoi la féliciter pour ses choix esthétiques.
Ses chansons: 30% féministes
On a souvent rangé Beyoncé dans la catégorie “féministe”, mais attention à ne pas confondre engagement politique et stratégie marketing. Depuis longtemps déjà, la chanteuse sort des tubes aux accents girl power: Independent Women, If I Were a Boy, Run the World (Girls)… la majeure partie de sa discographie étant toutefois consacrée à l’amour et au mode d’emploi de la femme sexy. Son dernier album a le mérite de rehausser le pourcentage de chansons féministes, grâce aux morceaux Flawless, Partition, ou encore Pretty Hurts.
Son couple: 40% de féminisme
Mariée à 26 ans, on ne lui a connu qu’un mec, Jay Z. Plutôt traditionnelle, donc, Beyoncé. Mais au moins, elle est indépendante financièrement: entre ses albums, ses tournées et ses contrats publicitaires, sa fortune se compte en centaines de millions de dollars. Et tant pis si des deux, c’est Jay Z qui a été classé par Time parmi les 100 personnes les plus influentes de 2013.
Sa vie de famille: 20% de féminisme
À l’automne dernier, des rumeurs de séparation ont couru sur le couple Beyoncé-Jay Z. En cause: Beyoncé se sentait comme une “mère célibataire”, assumant seule la charge de leur fille Blue Ivy, deux ans.
Sa carrière: 95% de féminisme
Queen B n’a jamais rien lâché depuis ses débuts à 16 ans à la tête du groupe Destiny’s Child et a toujours travaillé comme une folle pour réussir. Mis à part des parents très impliqués dans sa carrière, on ne lui connaît aucun gourou ni une quelconque influence. D’où l’incompréhension générale quand elle a choisi de baptiser sa dernière tournée (encore en cours) “The Mrs. Carter Show World Tour”, du nom de son mari. Dans sa carrière, la boss c’est elle.
Myriam Levain
{"type":"Banniere-Basse"}