Cheek passe en revue (de Web) une actu internationale.
Sur l’affiche, deux jeunes filles sont en train de se prendre en photo. En dessous, une légende les exhorte à ne pas se lâcher d’une semelle lorsqu’elles sortent le soir, afin d’éviter les agressions sexuelles. Cette campagne de prévention contre les violences sexuelles, lancée par la police du Sussex, a déclenché les foudres des groupes anti-viols. Ces derniers estiment que le message diffusé rejette la faute sur les victimes plutôt que sur les agresseurs.
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Face aux critiques, l’inspecteur en chef du Sussex Katy Woolford s’est expliquée à la BBC: “Nous manquerions à nos devoirs si nous n’encouragions pas les femmes à prendre certaines précautions pour minimiser les risques de se faire attaquer.” De son côté, Clarence Mitchell, membre du parti conservateur anglais, estime qu’il s’agit “d’une campagne tout à fait censée”, peut-on lire sur le Mail Online.
“Ce genre de message -même s’il part d’une bonne intention- joue un rôle considérable dans le fait que l’on blâme les victimes d’agressions sexuelles dans notre société.”
Une vision bien éloignée de celle des groupes de défense des droits des femmes qui pointent du doigt l’effet contre-productif d’une telle campagne. Laura Bates qui participe au projet Everyday Sexism s’est confié au journal The Independent: “Ce genre de message -même s’il part d’une bonne intention- joue un rôle considérable dans le fait que l’on blâme les victimes d’agressions sexuelles dans notre société. Elles peuvent se sentir incapables de se présenter à la police par crainte d’être jugées fautives pour ce qui leur est arrivé. Étant donné qu’un faible pourcentage de viols sont signalés à police, c’est un réel problème.”
Faire appel au “mythe de l’étranger dans une ruelle sombre”, c’est surtout oublier que, sur 10 femmes violées, 8 d’entre elles connaissent leurs agresseurs.
J.J.
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