La perfection serait-elle devenue ennuyeuse? C’est ce que semble nous dire l’industrie de la mode ces derniers temps. Des mannequins défiant les lois de la divine proportion envahissent les podiums et les affiches publicitaires. Pour notre plus grand plaisir.
Après nous avoir montré pendant des années des filles à l’esthétique lisse et aussi électrisante qu’un concert d’André Rieu à Limoges, la mode se serait mise aux physiques bizarres. Des beautés aussi déroutantes qu’intrigantes qui impriment notre rétine pour un moment. Un bon filon pour les maisons de luxe, mais aussi pour les mannequins qui souhaitent se faire un nom dans un milieu saturé. Mais alors, qui sont ces freaks des podiums? Voici les cartes d’identité subjectives de quatre d’entre elles.
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1. Hanne Gaby Odiele
Instagram Hanne Gaby Odiele
Âge: 26.
À quoi la reconnaît-on? À son grand front, sa mâchoire carrée et ses sourcils de nouveau-né. Le tout couplé à une silhouette sylphide, Hanne Gaby aurait été parfaite pour incarner Galadriel dans Le Seigneur des anneaux.
Comment en est-elle arrivée là? Comme beaucoup de mannequins, Hanne Gaby Odiele se définit, enfant, comme un véritable garçon manqué. Elle n’a que très peu d’intérêt pour la mode et préfère courir les concerts de rock où elle se fait repérer à 17 ans. Après avoir troqué ses baskets contre des talons aiguilles, elle débute sa carrière sans trop de conviction. C’est après une hospitalisation forcée de deux ans, suite à un accident, qu’elle prend conscience que la vie de mannequin, c’est quand même cool. Elle reprend vite le chemin des podiums et devient l’une des mannequins les plus influentes pour l’année 2013.
2. Kelly Mittendorf
Instagram Kelly Mittendorf
Âge: 19.
À quoi la reconnaît-on? À son visage d’alien. Une bouche charnue, des petits yeux de chats enfoncés et des grandes dents écartées qui attirent le regard.
Comment en est-elle arrivée là? Repérée à l’âge de 12 ans à la piscine municipale, Kelly Mittendorf, première de classe, préfère décliner l’offre pour poursuivre ses études. Elle fait le buzz avec la campagne Prada pour l’automne 2011. Son physique étrange intrigue et fait de l’ombre à tous les autres visages de la pub. Mannequin à plein temps et étudiante par correspondance, Kelly passe aussi sa vie sur les réseaux sociaux. Entre son Tumblr, ses milliers de tweets et ses centaines de selfies sur Instagram, elle soigne son image en ligne mieux que quiconque.
3. Lily McMenamy
Facebook Lily McMenamy
Âge: 18.
À quoi la reconnaît-on? À sa bouche démesurée, son nez épaté et ses yeux globuleux.
Comment en est-elle arrivée là? On ne sait pas vraiment si c’est son physique singulier ou si ce sont ses origines familiales qui l’ont guidée vers la voie du mannequinat. Celle qui voulait devenir serveuse, prendra finalement le même chemin que sa mère, Kristen McMenamy, top phare des années 90. Précoce, elle commence même à bosser avec maman à l’âge d’un an pour une campagne DKNY et un défilé Chanel, mais ça, elle ne s’en souvient pas. C’est le designer rock star et control freak avéré, Hedi Slimane, qui sera charmé par son teint blafard, ses cheveux noir corbeau et son look à la Winona Ryder dans Beetlejuice (son modèle). Son côté freaky a aussi fait craquer Marc Jacobs pour sa campagne actuelle. On peut la voir bouche ouverte et lèvres pendantes, de très loin son gimmick préféré.
4. Brunette Myfanwy, dite Moffy
Tumblr Moffy, série pour le magazine POP
Âge: 19.
À quoi la reconnaît-on? À sa coquetterie dans l’œil.
Comment en est-elle arrivée là? À 14 ans, elle se fait repérer dans un festival de musique mais, se trouvant trop jeune pour entamer une carrière, elle refuse l’offre. Cinq ans plus tard, elle fait la couverture du magazine anglais POP. À la recherche d’une fille non professionnelle pour une série mode, le photographe Tyrone LeBon tombe sous le charme et la met finalement en couverture. Elle signe dans la foulée avec Storm, l’agence de Kate Moss et autres Cara Delevingne. S’ils se disent charmés par son regard, Moffy, de son côté, espère ne pas baser sa carrière sur ce petit défaut. D’ailleurs, ne lui parlez pas de strabisme, mais plutôt de “funny eyes”.
Clémence Sigu
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