On a lu pour vous cet article qui décrypte la façon dont les médias associent pilule et cancer, et on vous le conseille.
“Pilule et cancer: que dit vraiment cette étude? On parle ça et là d’une augmentation du risque de cancer de 20%. Certes, mais il faut les remettre en perspective! En réalité, ce que dit l’étude, c’est que ‘Comparé avec les femmes qui n’ont jamais pris de contraception hormonales, le risque relatif de cancer du sein parmi toutes les personnes en ayant pris actuellement ou récemment est à 1,20%. Ce risque augmente de 1,09 quand on l’a pris moins d’un an, à 1,38 quand on l’a pris plus de 10 ans.’
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D’où sortent donc ces 20%? J’ai demandé à Danielle Gaudry, gynécologue au Planning familial, de m’expliquer: ‘C‘est le pourcentage d’augmentation, pas le pourcentage de risque de cancer’. Donc en clair, si ton risque de développer un cancer est faible, très faible, une augmentation du risque de 20%, ça reste très faible. Et ce n’est bien sûr pas la même chose qu’avoir 20% de chances d’avoir un cancer. (…)
Nous sommes donc en présence d’un médicament, dont les effets sont majoritairement positifs, mais qui présente des risques d’effets secondaires indésirables. Écrire des titres alarmistes sur la question, c’est prendre le risque de mal informer.”
L’article intitulé Pilule et cancer: comment décrypter les “selon une étude” alarmistes?, publié mardi sur Madmoizelle, revient sur les risques liés à la prise de la pilule. En effet, le moyen de contraception a une nouvelle fois défrayé la chronique après la parution d’une étude le 7 décembre dernier dans The New England Journal of Medicine, qui établit un lien entre pilule et cancer. Les médias français ont relayé les résultats à coup de titres alarmistes et d’erreurs d’interprétations et Danielle Gaudry rappelle que “la prise de la pilule est équivalente à la prise de tout médicament: il y a des contre-indications dans certains cas”, et ajoute que “la pilule réduit d’autres cancers comme celui des ovaires ou de l’endomètre, dans une stratégie de santé publique, le bénéfice d’une contraception hormonal reste supérieure. » Avant d’encourager les lectrices à consulter un ou une professionnel·le de la santé en cas de doute, la gynécologue s’interroge sur la récurrence des attaques contre le moyen de contraception: “Y a-t-il un lobby anti-contraception qui cherche à faire peur? ” Une question qui mérite d’être posée: qui pourrait bien avoir envie de nous voir renoncer à notre liberté sexuelle?
À lire au plus vite sur le site de Madmoizelle.
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