Cheek passe en revue (de Web) une actu internationale.
Orange Is The New Black, la série qui suit le quotidien carcéral de Piper Chapman, n’attire pas que des bonnes critiques. Un papier publié sur le site The Atlantic revient sur le phénomène et sur la représentation, jugée carrément “irresponsable”, des hommes dans la série.
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Comme le souligne Noah Berlatsky dans son article intitulé Orange Is The New Black, une représentation irresponsable des hommes, la série de Netflix repousse les codes jusqu’alors pratiqués en représentant, dans le petit écran, un unique groupe socio-culturel:
“Orange Is The New Black a été à juste titre gratifiée pour sa représentation de groupes qui sont, souvent, soit marginalisés, soit complètement invisibles dans la plupart des médias de masse. La série a des rôles complexes et marquants de femmes noires, latines, lesbiennes ou bisexuelles […]. Cependant, il reste un important groupe que la série représente à peine et insuffisamment. Ce groupe est celui des hommes.”
La série a pour objectif de traiter de l’expérience d’une détenue femme dans une prison fédérale des États-Unis, “un lieu où -comme Berlatsky le note-, 109 000 femmes sont condamnées à résider.”
Pour appuyer cette constatation et justifier sa demande d’une meilleure représentation des hommes dans OITNB, Noah Berlatsky s’appuie sur des données chiffrées:
“Alors que les médias sont pleins d’hommes, ils sont encore plus présents dans la vraie vie des prisons. Les hommes sont incarcérés près de dix fois plus que les femmes. En 2012, il y avait 109 000 femmes en prison. C’est un nombre important -mais il est éclipsé par une population carcérale masculine qui, en 2012, a atteint un peu plus de 1 462 000 détenus.”
Ces données, bien qu’intéressantes et justes, ont peu à voir avec le sujet d’OITNB, comme le souligne le site américain Jezebel: la série a pour objectif de traiter de l’expérience d’une détenue femme dans une prison fédérale des États-Unis, “un lieu où -comme Berlatsky le note-, 109 000 femmes sont condamnées à résider.”
Noah Berlatsky semble alors avoir oublié un élément important: OITNB est une série basée sur les mémoires de Piper Kerman.
Berlatsky poursuit son propos en affirmant: “Le problème est que la façon dont OITNB se concentre sur les femmes plutôt que les hommes semble être lié à des idées stéréotypées de genre sur qui peut être une victime et qui ne peut pas l’être.” Les hommes seraient alors représentés presque uniquement de manière agressive, alors que “les femmes sont traitées de manière différente. Elles peuvent être violentes et queer, mais elles sont, pour la majeure partie, présentées comme sympathiques.”
Noah Berlatsky semble alors avoir oublié un élément important: OITNB est une série basée sur les mémoires de Piper Kerman. Il s’agit donc plus ou moins d’expériences réelles et vécues, et si les femmes constituent la plus grande partie du casting de la série, c’est bien parce que cette dernière a pour vocation de parler de femmes détenues et non pas d’hommes. Si Noah Berlatsky souhaite visionner une série sur le monde carcéral masculin, il existe déjà de très bonnes productions, telles que Prison Break ou Oz.
Arièle Bonte
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