On a lu pour vous ce témoignage sur le HuffPost d’une femme qui n’a jamais eu d’orgasme par pénétration vaginale et le vit très bien. On vous le conseille.
“‘Je n’ai jamais eu d’orgasme lors d’une pénétration’, ai-je confié à une amie qui venait de me raconter comment elle s’y prenait pour jouir chaque fois qu’elle a des rapports sexuels. ‘Je suis désolée. J’oubliais qu’il y a des femmes comme toi’, a-t-elle répondu. ‘Je te plains.’ […]
Les normes sociales semblent pourtant bien s’accommoder de la manière dont la plupart des hommes jouissent. Comme l’artiste Sophia Wallace l’a fait remarquer dans son exposition Cliteracy, ‘on n’attendrait jamais d’un homme qu’il éjacule lors d’actes sexuels qui ignorent son principal organe sexuel’. Pourtant, c’est exactement ce qu’on demande aux femmes quand on s’imagine qu’elles doivent jouir par la pénétration, car le pénis et le clitoris se développent à partir de la même structure dans l’utérus et fonctionnent de manière similaire.
Ce qu’on ne dirait pas aux hommes non plus? Qu’ils passent à côté de quelque chose parce que seul leur pénis leur procure des orgasmes. On ne les plaint pas, par exemple, s’ils ne jouissent pas pendant la sodomie, car on estime que c’est une activité tout à fait optionnelle.”
C’est un témoignage particulièrement intéressant qu’a proposé le Huffington Post samedi 30 juin, en relayant un billet publié à l’origine sur Bellesa.co, une plateforme montréalaise qui célèbre la sexualité des femmes. L’autrice raconte n’avoir jamais eu d’orgasme par pénétration vaginale et vivre pour autant une sexualité épanouie à l’aide, entre autres, de ses mains, celles de son partenaire, de sextoys, de brosses à dents électriques ou encore de pommeaux de douche. Mais partager son expérience l’a souvent fait passer pour “une femme à plaindre” aux yeux de ses interlocuteurs, comme si l’orgasme lors de la pénétration vaginale -qui ne concernerait pourtant qu’une femme sur quatre- était le Saint-Graal de nos parties de jambes en l’air. Une pression dont les hommes semblent être épargnés et dont l’autrice du texte souhaite s’émanciper. Elle conclut d’ailleurs: “Pourquoi m’inquiéter de ce que mon corps ne fait pas alors qu’il sait faire tant de choses agréables?”
À lire le plus rapidement possible sur Le Huffington Post.