Si vous ne deviez voir qu’une vidéo aujourd’hui, ce serait cette chronique de Nadia Daam sur les agressions sexuelles dans le monde de la mode et leur traitement médiatique.
“Roméo a fait des avances à Juliette et réciproquement, Jack a fait des avances à Rose sur le Titanic, mais le harcèlement sexuel ce n’est pas Coup de foudre à Notting Hill.” Dans son Coup de patte sur Europe 1, Nadia Daam s’attaque ce lundi 19 février au traitement médiatique qui entoure les accusations de harcèlement sexuel portées contre Patrick Demarchelier. D’après une enquête du Boston Globe publiée vendredi, le photographe de mode serait en effet mis en cause par sept femmes. “L’une raconte que le photographe lui a touché les parties génitales, l’autre la poitrine, une troisième qu’elle a été obligée de ‘céder à ses avances sous la menace’. Quand je dis ‘céder à ses avances’, je cite les mots de la dépêche AFP. On est bien d’accord que quand un mec te palpe l’entrejambe sans que tu n’aies rien demandé, ce ne sont pas des avances”, souligne la journaliste.
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Elle continue: “Il faut un jour cesser d’emprunter au champ lexical de l’amour courtois pour parler de harcèlement et appeler un porc un porc. Quand Harvey Weinstein se masturbe dans un ficus, ce n’est pas pour fertiliser les sols. Et quand Demarchelier force une femme à avoir des rapports, ce n’est pas de la drague lourde.” Pour terminer sa chronique, Nadia Daam revient sur les propos de Carla Bruni, qui assurait en octobre dernier que le monde de la mode n’était pas concerné par les comportements sexistes dénoncés par #MeToo et #BalanceTonPorc. Et de conclure: “Au moins c’est clair: Carla Bruni n’est pas #MeToo mais elle est sûrement un peu mytho”.
Margot Cherrid
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