La journaliste Fabienne Broucaret, 33 ans, a lancé My Happy Job, un magazine en ligne destiné à vous faire kiffer au boulot.
[Mise à jour du 8 avril 2019: My Happy Job vient de lancer une campagne de financement sur Ulule. Pour participer, c’est par ici!]
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Avantages du télétravail, gestion intelligente du temps, désamorçage des conflits: sur My Happy Job, vous trouverez des conseils et astuces en tous genres pour vous sentir mieux au boulot. Lancé en septembre 2016, ce magazine en ligne ambitionne de combler “un vrai besoin d’informations” sur le bien-être au travail, explique Fabienne Broucaret, sa fondatrice et rédactrice en chef. Cette journaliste de 33 ans, passionnée par le sport et les questions d’égalité –auteure de plusieurs livres sur le sujet- a eu envie de lancer un “site résolument positif” et de partager les secrets du bonheur au boulot. On lui a posé quelques questions pour en savoir davantage sur ce média.
My Happy Job, c’est quoi?
My Happy Job, c’est un magazine en ligne dédié au bien-être et à la qualité de vie au travail que j’ai lancé il y a quelques mois. Je souhaitais rassembler sur un seul site actualités, témoignages inspirants, avis d’experts, initiatives positives et conseils pratiques et m’adresser autant aux salariés désireux de s’épanouir dans leur vie professionnelle qu’aux managers, responsables RH, chef-fe-s d’entreprise et entrepreneur-e-s souhaitant concilier bien-être et performance. Avec un seul leitmotiv: montrer qu’être bien dans son job, c’est possible! Une newsletter est envoyée tous les mardis matins, et la communauté de “Happy Workers” se retrouve aussi sur les réseaux sociaux.
Pourquoi ce nom?
D’abord parce que je cherchais un nom joyeux. Ce n’est pas parce qu’on parle de travail et de choses sérieuses qu’il faut un ton plombant: l’esprit est positif et le design dans l’air du temps. Ensuite, il me semblait important de souligner que chacun peut agir, à son niveau, pour favoriser son bonheur au travail, sans forcément se reconvertir.
Pourquoi tu t’es lancée?
Après dix ans d’expérience dans le journalisme, j’avais envie de créer mon propre site, de m’écouter et de me faire confiance. Ça fait du bien d’être maîtresse à bord et de piloter le projet dans son ensemble. J’avais aussi envie de retrouver du sens dans mon travail au quotidien et de me sentir davantage utile. De ce point de vue-là, je suis ravie: je reçois beaucoup de messages depuis le lancement du site.
Capture d’écran de la home de My Happy Job
En quoi le bien-être au travail est-il essentiel selon toi?
À l’heure du chômage de masse et de la recrudescence des risques psycho-sociaux, on pourrait penser qu’il est indécent ou naïf de parler de bien-être ou de bonheur au travail. Je suis persuadée du contraire. C’est justement dans ce contexte que parler de qualité de vie au travail est essentiel. Dans un monde professionnel en pleine mutation, agir en prévention et penser le changement, la manière de l’accompagner, est fondamental. En parlant de bien-être au travail, on replace l’humain au centre, on pose la question du sens, on s’intéresse aux nouvelles manières de manager, on découvre de nouveaux espaces de travail et de nouvelles manières de travailler, on cherche -et on trouve!- des solutions pour mieux concilier vie pro-perso, pour se former tout au long de sa carrière, pour dire stop à la sédentarité, pour faire face au stress avant d’en arriver au burn out… Je trouve que c’est essentiel d’un point de vue individuel -on passe tellement de temps au travail dans sa vie, autant y prendre du plaisir et essayer que ce soit le plus stimulant et agréable possible!- et collectif. Les entreprises ont en effet tout à y gagner en termes d’efficacité, de ressources humaines pour recruter et fidéliser, de communication interne et externe, etc.
“Le bonheur au travail, c’est plutôt une aspiration ambitieuse et positive qui ne se limite pas à un baby-foot ou à une salle de sieste dans les locaux.”
Ces dernières années, c’est quasiment une injonction d’être heureux au boulot, non?
Le bonheur au travail ne doit surtout pas être une injonction à être heureux et souriant toute l’année! Ce n’est pas non plus éviter les conflits ou nier les problèmes. Il s’agit plutôt d’une aspiration ambitieuse et positive qui ne se limite pas à un baby-foot, à un séminaire fun ou une salle de sieste dans les locaux. Il y a une pluralité de manières de tendre vers ce bonheur, ce qui m’enthousiasme (être à mon compte, mener plusieurs projets de front, travailler de chez moi ou en coworking, etc.) ne plaira peut-être pas à mon voisin. À chacun de réfléchir à ce qui le rendrait (encore) plus heureux dans son travail au quotidien: davantage de reconnaissance? D’autonomie? Une évolution de carrière?
Peux-tu nous expliquer en quoi consiste le job de Chief Happiness Officer (CHO), un poste de plus en plus courant dans les entreprises?
C’est un poste dont on parle beaucoup ces derniers temps dans les médias et sur Internet, mais qui existe depuis plusieurs années maintenant. Les fonctions varient d’une entreprise à l’autre avec des missions à cheval sur les ressources humaines, la communication interne et un volet plus administratif. Les CHO que j’ai interviewés pour My Happy Job ont vraiment insisté sur une chose: être CHO, ce n’est pas seulement être chargé d’organiser des petits déjeuners ou des apéros pour les équipes! Ce métier repose sur l’écoute au quotidien des collaborateurs, et permet d’assurer une bonne communication entre les salariés et la direction. Les CHO sont des personnes qui ont beaucoup d’empathie et de bienveillance, l’envie de favoriser le bien-être de leurs collègues, de créer du lien et de la convivialité. Mais l’implication de la direction, et plus généralement de tous les salariés et managers, est essentielle, sinon ça ne peut pas fonctionner. Si le poste est de plus en plus courant, il est encore loin d’exister dans toutes les entreprises.
Propos recueillis par Julia Tissier
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