Adoubé par Diplo et Terrence Malick, ce songwriter prometteur vient de s’installer à Paris, d’où il explore le rock sous toutes ses coutures. Rencontre.
Ce crooner décoiffé a déjà été repéré par Diplo (producteur de son premier album Everydody Wah, 2011) et a bluffé le réalisateur Terrence Malick qui lui a acheté plusieurs titres pour la BO de son prochain film, Lawless. Rien que ça. L’excellente nouvelle, c’est qu’après Londres, Memphis et Los Angeles, le rockeur bohème vient, par amour pour une fille, de poser ses boots usées sur le pavé parisien. C’est donc en France qu’il a sorti un nouvel Ep le 20 janvier (Egyptian Holed Up, chez Belleville Music) et qu’il nous livrera un deuxième album en mars prochain. Puisqu’il ne semble guidé que par ça, nous l’avons soumis à une interview “Passion”.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Quel a été ton premier amour musical?
Ma mère avait une vieille guitare folk des années 60 complètement cassée. Il ne lui restait plus qu’une ou deux cordes, mais c’est avec elle que je me suis pris de passion pour la musique. À deux ans, je faisais semblant de jouer et de chanter avec. Il y a plein de vidéos de moi, imaginant que je suis sur scène, minuscule mais complètement à fond!
As-tu toujours une relation aussi intense avec tes instruments?
C’est vrai que la plupart d’entre eux ont une histoire. Par exemple, j’ai sauvé ma basse d’une dispute de couple qui a très mal tourné entre un chanteur de country que je connais et sa copine. Cette dernière avait détruit quasiment tous ses instruments et son appart’. Quand je l’ai récupérée au milieu du chaos, j’ai eu la sensation de la sortir d’un terrible accident de voiture, qu’elle était la rescapée qui devait vivre. Il m’a fallu du temps pour la rafistoler mais je l’adore comme ça et elle ne me quitte plus. (Ndlr: même si sur scène Bosco Delrey joue de la guitare, c’est lui qui a enregistré la plupart des instruments de son album, dont la basse.)
Quelle est la chose la plus dingue que tu aies faite dans ta vie?
Certainement rompre mon contrat avec mon label américain, quitter NewYork et tout ce que je connaissais et déménager à Paris pour une Française que j’avais rencontrée quelques semaines plus tôt!
Puisqu’on parle de coup de foudre, quelle est selon toi la plus belle chanson d’amour?
In dreams de Roy Orbison.
À part la musique, qu’est-ce qui te passionne?
Je suis ultra-geek. D’ailleurs, initialement, je ne pensais pas devenir musicien; je voulais faire des documentaires sur les recherches scientifiques, les voyages dans l’espace ou l’astronomie. Mais au final, ma vraie passion reste la musique! C’est toute ma vie.
Et qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier de musicien?
Le fait que ce ne soit pas un métier! J’y pense toujours comme un plaisir, un jeu.
Es tu dingue d’un musicien en particulier?
Johnny Hallyday. (Rires.) En vrai, mon héros musical c’est Michael Jackson. Qu’un homme puisse chanter si bien et bouger son corps si parfaitement, et ce au même moment, c’est inouï… Je pense qu’une telle harmonie reflète une intelligence et une compréhension du monde supérieures, presque dans un sens religieux.
Propos recueillis par Marie Salomé Peyronnel
{"type":"Banniere-Basse"}