Cheek passe en revue (de Web) une actu internationale.
“Mettre une robe n’est pas un crime.” Le 16 juin dernier, deux Marocaines âgées de 19 et 23 ont été arrêtées par la police à cause de leur tenue vestimentaire, elles portaient des minijupes. Harcelées par des hommes alors qu’elles déambulaient dans le souk d’Inezgane près d’Agadir, elles ont trouvé refuge dans une boutique avant d’être emmenées en garde-à-vue par les policiers pour “atteinte aux mœurs”. Pour avoir porté une jupe, Samia et Sanaa encourent deux ans de prison.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Face à cette injustice, une forte mobilisation en leur faveur s’est organisée dans la rue et sur les réseaux sociaux, rappelant une affaire similaire qui a agité l’Algérie le mois dernier. Ces derniers jours, plusieurs centaines de manifestants leur ont apporté leur soutien à Agadir, Casablanca et Rabat. La pétition de soutien, lancée il y a une semaine sur Internet, enregistre déjà 18 000 signatures tandis que nombre de personnes ont posté des photos en robe sur les réseaux sociaux accompagnés du hashtag #mettreunerobenestpasuncrime. Leur procès devrait avoir lieu le 6 juillet.
Cette arrestation n’est pas la seule attaque aux relents de patriarcat ayant eu lieu au Maroc ce mois-ci. Depuis quelques jours, une vidéo prise à Tanger circule sur Internet. On y voit un homme priant à haute voix dans la rue interpeller une femme en t-shirt et pantalon car il la trouve trop peu couverte. Cette dernière lui répond d’aller se “faire foutre” avant de lui faire remarquer qu’elle porte un pantalon, comme lui.
A-C.D.
{"type":"Banniere-Basse"}