Si vous ne deviez voir qu’une seule vidéo aujourd’hui, ce serait celle publiée par Konbini News dans laquelle la secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes s’insurge contre l’allusion d’un député à sa vie sexuelle.
“Madame la ministre, ce qui est irresponsable et incompréhensible pour les Français, c’est que vous puissiez à ce moment manquer à votre parole et faire passer votre conception libertaire des rapports sexuels, y compris entre mineurs et majeurs avant la protection de nos enfants.” Voici les mots qu’a adressés le député Les Républicains Fabien Di Filippo à Marlène Schiappa en plein débat à l’Assemblée nationale mardi 15 mai.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Dans une vidéo publiée le lendemain sur le site de Konbini News, on découvre la réaction indignée et immédiate de la secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, qui demande une suspension de séance. Elle poursuit: “Monsieur le député Di Filippo n’a pas à m’insulter de la sorte ni à faire de suppositions qui sont totalement déplacées dans le cadre des débats, qui démontrent une fois encore sa misogynie crasse et son ignorance profonde de ce qu’est la liberté des femmes.”
Propos inqualifiables et hallucinants de M. Di Filippo à mon encontre qui fait référence à ma « vie sexuelle » pour justifier son argumentaire !
Je demande une suspension de séance.
Merci @DimitriHoub17 et @RixainMP pour leur rappel au règlement. #directAN #sexisme— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 15 mai 2018
Si l’article 2 du projet de loi contre les violences sexuelles, en discussion dans l’hémicycle ce soir-là est contestable -et contesté, notamment à travers un appel de 250 personnalités et la pétition #LeViolEstUnCrime lancée lundi 14 mais par le Groupe F-, il est déplorable de constater que le sexisme en politique et l’arme qui consiste à évoquer la vie sexuelle des femmes pour les décrédibiliser n’ont pas pris une ride.
Margot Cherrid
{"type":"Banniere-Basse"}