Les municipales 2014 sont pour elles l’occasion de passer en première ligne. Qu’elles soient têtes de liste ou dans la garde rapprochée de candidats d’envergure, elles nous dévoilent les coulisses de leur campagne.
À 29 ans, Marie-Laure Harel est la plus jeune conseillère de Paris et sa candidature en tête de liste du IIIème arrondissement, côté UMP, a été annoncée jeudi dernier. Quelques jours plus tard, elle avoue avoir encore du mal à réaliser, d’autant qu’elle a elle-même été prévenue à la dernière minute. Maintenant qu’elle est officiellement en campagne, cette proche de NKM passée par le cabinet de l’Élysée de Nicolas Sarkozy, est bien déterminée à remporter la victoire, même si son arrondissement s’apparente à une forteresse imprenable pour la droite.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Ton premier meeting?
À Paris, les meetings sont réservés aux gros candidats. Quand on fait campagne pour un arrondissement, on organise plutôt des cafés politiques ou des réunions d’appartement. Dans le IIIème, j’ai de la chance, les bars du quartier sont très réceptifs à ce genre d’évènements. D’ailleurs j’en ai déjà organisés plusieurs, avec comme invités Bruno Le Maire et Bernard Debré. À priori, c’est Nathalie Kosciusko-Morizet qui sera mon invitée pour le prochain.
Ta première promesse de campagne?
Je n’ai pas encore dévoilé mon programme mais je peux déjà dire que ma première promesse sera de gérer la mairie de manière 100% transparente. Aujourd’hui, il est par exemple assez difficile de connaître le montant des frais liés au train de vie du maire installé, Pierre Aidenbaum.
Ton premier discours?
Comme je n’ai pas prévu de faire de meeting, je n’ai pas prévu non plus de prononcer de discours, sauf si je suis invitée à le faire dans le cadre d’un plus gros évènement. Mais le premier discours que j’aie eu à faire dans ma vie, c’était pendant les dernières municipales, lors d’un meeting de Françoise de Panafieu. À l’époque, j’étais conseillère à l’Elysée et j’avais demandé à Henri Guaino de me relire, ce qu’il avait gentiment accepté de faire.
Ton premier porte-à-porte?
J’ai commencé au printemps et c’est une activité parfois difficile, mais qui fait partie du job. La plupart du temps les gens sont réceptifs, mais comme tout le monde, je n’ai pas toujours un accueil favorable, et quand les gens deviennent agressifs avec moi, je déconnecte et je me dis que cela n’a rien d’une attaque personnelle. La vraie difficulté, c’est qu’il y a beaucoup d’immeubles sans ascenseur dans mon arrondissement, du coup je monte des dizaines et des dizaines d’étages à pied, ça me fait faire du sport! (Rires.)
Ton premier marché?
Depuis huit ans que j’habite dans le IIIème, je vais tous les week-ends au marché des Enfants Rouges. La seule différence, c’est qu’à partir de maintenant, je vais y aller avec des tracts sous le bras. J’ai la chance d’être entourée d’une super équipe, jeune et dynamique, à l’image de la population de mon arrondissement. C’est important car, quand on tracte, l’équipe est la première vitrine pour le parti: autant qu’elle ressemble aux électeurs.
Ta première interview?
C’était au printemps dernier pour le magazine Grazia, suite à la tribune pro-mariage gay que j’avais publiée dans Libération.
Ta première photo officielle?
Je n’en ai pas encore car j’attendais d’être officiellement investie pour faire ce genre de choses. Je vais pouvoir m’y mettre, mais ce n’est pas un exercice que j’aime particulièrement car je ne suis pas du tout à l’aise devant l’objectif. D’ailleurs je m’en veux souvent car je ne facilite pas le travail des photographes.
Tes premiers pas en politique?
Quand j’étais étudiante en droit à la fac d’Assas, j’ai écrit des articles pour le journal étudiant de l’UMP. Ça ne date pas d’hier, je me souviens que c’était au moment de la condamnation d’Alain Juppé.
Ton premier fan?
Mon papa. Il a une fierté envers moi qui est très constructive, car elle me donne envie de me surpasser pour le rendre encore plus fier.
Premier ou deuxième tour?
Deuxième tour, évidemment!
Premier mandat d’une longue série?
J’espère! L’objectif de ma vie c’est de faire de la politique et je crois réellement que je peux gagner cette élection.
Propos recueillis par Myriam Levain
{"type":"Banniere-Basse"}