En cette rentrée littéraire 2016, on a rencontré cinq jeunes auteures qui publient leur premier roman. Aujourd’hui, Line Papin nous parle de L’éveil, publié chez Stock.
Plus jeune primo-romancière de cette rentrée, Line Papin a de quoi surprendre. À 21 ans, cette jeune étudiante en histoire de l’art signe un premier texte touchant dans lequel quatre jeunes se découvrent en apprivoisant leurs sentiments. À l’âge où peu de personnes ont le recul et l’expérience nécessaires pour parler d’amour, la jeune auteure le fait à merveille dans L’éveil, sans complaisance et avec une finesse indéniable.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Peux-tu nous présenter l’héroïne de ton roman?
Juliet est une jeune femme qui a autour de 18 ans. Elle est la fille de l’ambassadeur australien à Hanoï et rencontre au début du roman un homme qui la fascine et avec qui elle va vivre sa première fois et peut être son premier amour. Elle raconte donc son éveil à la sexualité et à l’amour, mais aussi à la rencontre avec l’autre et à la douleur qu’elle peut provoquer parfois, en soi.
Ça fait quoi de publier un premier roman?
C’est très encourageant de voir que son travail est publié et accueilli! Ça donne envie de continuer, et bien sûr ça fait un peu peur: il y a des regards maintenant qui sont jetés sur nos mots. C’est à la fois excitant, génial et effrayant.
C’est dur d’être une femme écrivain?
Être écrivain, c’est avoir une voix, selon moi, et il y a des voix de femmes bien connues -Colette, Sand, Sagan, Yourcenar, Duras, Ernaux, Nemirovsky, Woolf… Même si, c’est vrai, il y en a peu, il y en a toujours eu, et pas des moindres: je pense à madame de Lafayette déjà au XVIIème siècle, dont l’œuvre a été révolutionnaire. Il s’agirait donc d’affirmer encore et encore la voix féminine dans le monde littéraire car, de toute évidence, elle n’est en rien inférieure à la voix masculine.
Propos recueillis par Arthur Montagnon
{"type":"Banniere-Basse"}