Cheek passe en revue (de Web) une actu internationale.
Dans les pays qui bafouent les droits des femmes, l’oppression passe par l’interdiction de pratiquer des activités élémentaires comme celle du vélo. En Afghanistan par exemple, à l’instar de l’Arabie Saoudite, pédaler le voile dans le vent quand on est une femme est un acte immoral, un tabou. Décider de le faire malgré tout est donc une prise de risque, un audacieux hold-up libertaire.
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Shannon Galpin, l’une des instigatrices du projet Afghan Cycles, a décidé après de nombreux voyages en Afghanistan d’aider les femmes qui se risquaient à enfourcher un vélo. Sportive, elle pratiquait des centaines de kilomètres de route sans jamais rencontrer une autre femme à bicyclette.
Puis, comme elle l’explique dans le New York Times, elle a découvert à sa grande surprise qu’il y en avait non seulement quelques-unes, mais mieux encore… qu’elles avaient constitué un groupe qui s’entraînait avec un coach masculin de l’équipe nationale de cyclisme.
“On ne peut pas devenir un héros en restant chez soi”.
Shannon Galpin a alors choisi de repartir en Afghanistan avec plusieurs femmes engagées: une photographe, une scripte, une community manager et une coréalisatrice, pour créer un petit film vidéo dans lequel on voit de jeunes Afghanes monter fièrement sur leurs cycles au mépris du danger.
Pour elles, être sur un vélo est une marque de confiance en soi: sentir le vent sur leurs mains plutôt que la peur, tel est leur défi. Si bien qu’une jeune Afghane s’exprime ainsi: “un gagnant, c’est une personne qui peut rendre l’Afghanistan fière (…) on ne peut pas devenir un héros en restant chez soi.”
Le but de cette révolution du vélo que l’on peut suivre sur les réseaux sociaux avec le hashtag #pedalarevolution: redonner confiance aux femmes et impulser leur participation dans la société afghane. Mais ces femmes ont aussi un autre rêve: porter les couleurs de leur drapeau aux Jeux Olympiques. En attendant, il leur faudra braver les menaces de mort, trouver des financements et des équipements. Elles y croient.
Laura Soret
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