Caroline Brami, cofondatrice de Remarque, la marque de sweat-shirts et de t-shirts inspirés des requêtes Google, répond aux questions geek de Cheek.
Agrégée de lettres, Caroline Brami a, en 2012, cofondé -avec l’écrivain Ariel Kenig- Remarque, une marque de t-shirts et de sweat-shirts construite autour de la page de recherche de Google. Obnubilés par les suggestions de requêtes du plus célèbre des moteurs de recherches, ces deux entichés des mots ont décidé de les mettre en avant sur des fringues.
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Geek de la première heure ou geek formée sur le tas?
Sur le tas et sur le tard. Le dernier roman de mon associé Ariel Kenig commence par une phrase qui me parle: “Je n’ai pas toujours su qu’Internet existait.”
iPhone ou BlackBerry?
Un BlackBerry old school pour son keyboard et son autonomie.
Plutôt Twitter ou Facebook?
Facebook me plaît toujours autant, même s’il se twitterise. Trop de hashtags tuent le hashtag.
Ton site préféré?
Google évidemment. Sa page d’accueil est l’image la plus vue au monde. Les requêtes des internautes et les suggestions automatiques de Google sont révélatrices de l’inconscient collectif de l’époque. C’est devant la page Google que Remarque est né.
Ta référence geek (réelle)?
Tous les gens qui peuvent taper des lignes de code et brancher des câbles. En l’occurrence, mon ami Xavier, ingénieur et musicien génial du groupe Jabberwock.
Ta référence geek (fiction)?
The Social Network de David Fincher, qui raconte la création de Facebook. J’aime croire aux légendes.
Combien d’heures tiens-tu sans smartphone?
Je n’ai jamais le temps de me poser la question.
As-tu des périodes detox?
De detox non, d’abstinence oui. Quand je fais cours -j’enseigne la littérature-, je ne me sers pas de mon “tableau numérique”, cette nouvelle breloque qu’il faudrait agiter pour éveiller la curiosité des élèves. Le rapport aux textes littéraires est physique, intellectuel et intuitif. C’est tout l’enjeu de Remarque: dire que l’homme est plus fort que la machine.
Mac ou PC?
Les deux. J’ai même gardé mon Minitel. La collection commence à faire sens.
Ce que tu ne pourras jamais faire en ligne?
Trouver un mari.
Ce que tu ne peux plus faire autrement qu’en ligne?
Trouver mon chemin.
Ce que le Web a le plus changé dans ta vie?
La circulation des images est vertigineuse. Mais, paradoxalement, travailler sur et avec le Web comme nous le faisons avec Remarque permet de rester en veille et de ne céder ni à la fascination, ni à la nostalgie.
Propos recueillis par Julia Tissier
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