La rentrée n’est pas une raison pour arrêter de sortir, et les dimanches pluvieux d’automne sont autant de prétextes en or pour aller faire un tour au musée. Voici une sélection des expos Cheek de l’automne 2015 à ne pas rater.
Like Me, de Stéphane Gizard, du 9 septembre au 31 octobre, à la Maison européenne de la photographie (Paris)
Like Me, 2015 © Stéphane Gizard
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On vous plante le décor: Stéphane Gizard, photographe français, a pour habitude de réaliser des portraits de jeunes. Sa dernière exposition, Modern Lovers, représentait cette phase de transition entre l’adolescence et l’âge adulte, et la sensualité qui s’en dégage. Like Me, c’est un duo de portraits de la même personne. À gauche, la posture et l’expression que préfère le sujet photographié, ou comment la génération selfie aime à se voir représentée. À droite, Stéphane Gizard dirige le sujet et fait ressortir ses traits comme il l’entend.
Pourquoi c’est Cheek: Les smartphones nous aveugleraient-ils? C’est la question que semble poser Stéphane Gizard à travers ces comparaisons. Les selfies, ces “égoportraits”, nous enferment dans une toute nouvelle forme de sociabilité, jusqu’à changer le regard que nous portons sur nous-mêmes. Une problématique typiquement génération Y.
Splendeurs et misères. Images de la prostitution en France, 1850-1910, du 24 septembre au 31 mai, Musée d’Orsay (Paris)
Edouard Manet, Olympia, 1863 © Musée d’Orsay, dist RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt
On vous plante le décor: Le Musée d’Orsay propose de retracer la façon dont les artistes, français ou étrangers, percevaient la prostitution, du milieu du XIXème au début du XXème siècles. Entre photos, peintures, sculptures et arts décoratifs, il s’agit de se confronter à plusieurs visions.
Pourquoi c’est Cheek: Parce que la prostitution est au cœur du débat aujourd’hui, cela vaut la peine de s’intéresser aux regards qu’y ont porté des artistes de différentes époques. Histoire, qui sait, d’y trouver quelques débuts de réponses?
Fanfu, de Mélanie Matranga, du 21 octobre au 10 janvier, Palais de Tokyo (Paris)
Mélanie Matranga, Straight, overwhelmed, 2015, vue de l’exposition A perspective, somehow, Karma International, Zurich, 2015 – Photo: Gunnar Meier – Courtesy Karma International et Mélanie Matranga
On vous plante le décor: À 30 ans, c’est la première expo personnelle de Mélanie Matranga, artiste française qui vit à Paris. Elle y mêle intimité et attitudes sociales, que ce soit à travers des dessins, des sculptures ou même des éléments d’architecture.
Pourquoi c’est Cheek: Parce que Mélanie Matranga joue sur les clichés touchant à la jeunesse et remet en question la représentation qu’on s’en fait: les habitudes sociales ne peuvent pas traduire une intimité personnelle. Elle balaye des stéréotypes encore trop ancrés dans l’imaginaire collectif.
Qui a peur des femmes photographes? 1839 à 1945, du 14 octobre au 21 février, Musée de l’Orangerie (Paris)
Jeunes suffragettes faisant la promotion de l’exposition de la Women’s Exhibition de Knightsbridge, Londres, Mai 1909 © Christina Broom / Museum of London
On vous plante le décor: De 1839, année officielle de l’invention de la photographie, à 1945, l’exposition met en avant l’énorme contribution des femmes dans le monde de la photographie, en Europe et aux États-Unis.
Pourquoi c’est Cheek: Longtemps considérée comme un métier d’homme, la profession de photographe a pourtant attiré de nombreuses femmes. Et il n’y a rien de plus plaisant que de voir l’histoire de l’art enfin se soucier de l’importance de leurs travaux. C’est pas trop tôt.
Game of Thrones, l’exposition, du 8 au 12 septembre au Carrousel du Louvre (Paris)
DR
On vous plante le décor: En vous inscrivant à l’exposition, vous devez prêter serment d’allégeance à la famille de votre choix. S’immerger, c’est le mot. Sur place: des costumes portés par les acteurs, des décors, des armes, et… le fameux trône de fer. L’expo permettra même d’escalader virtuellement le Mur, grâce à la réalité virtuelle. Si vous êtes fan, étant donné que l’inscription est gratuite et que l’exposition ne dure que 5 jours… La guerre is coming.
Pourquoi c’est Cheek: Parce ce que Khaleesi, Arya Stark, Lady Brienne… Et puis même Cersei en fait, parce qu’au fond, on l’aime bien.
Beauté Congo, 1926-2015, du 11 juillet au 15 novembre à la Fondation Cartier (Paris)
Monsengo Shula, Ata Ndele Mokili Ekobaluka (Tôt ou tard le monde changera), 2014
Acrylique et paillettes sur toile, 130 x 200 cm, Collection privée © Monsengo Shula Photo © Florian Kleinefenn
On vous plante le décor: À travers des tableaux, des photos, de la musique, et même des maquettes, la Fondation Cartier met l’art contemporain congolais à l’honneur. Cette expo, qui court depuis le début de l’été, reste en place quelques semaines encore. Si vous n’avez pas eu l’occasion de la voir avant les vacances, c’est maintenant.
Pourquoi c’est Cheek: Parce que c’est une vision du Congo très pop, loin des masques africains et autres représentations poussiéreuses auxquelles on pourrait s’attendre.
Shoes, Pleasure and Pain, du 13 juin 2015 au 31 janvier 2016 au Victoria & Albert Museum, (Londres)
Invisible Naked Version, Andreia Chaves, 2011 © Andrew Bradley
On vous plante le décor: 200 paires de chaussures en provenance du monde entier et de toutes époques. Mais attention, pas des chaussures ordinaires. Celles-ci ont été conçues en Égypte ancienne, celles-là ornées avec des feuilles d’or, d’autres élaborées par des designers contemporains.
Pourquoi c’est Cheek: Parce que, pour une fois, personne ne vous demandera de marcher avec. Ces instruments de torture potentiels sont surtout faits pour être regardés. Ouf.
Camille Thorin
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