La 3ème Nuit des Idées, initiée par l’Institut Français, se lance dans le monde entier, avec cette année un thème central : l’imagination au pouvoir. L’occasion d’errer dans les villes pour réfléchir aux utopies concrètes d’aujourd’hui.
Avec la thématique générale, “L’imagination au pouvoir“, inspirée d’un slogan de mai-juin 1968, la 3e Nuit des idées, initiée par l’Institut français, promet des débats stimulants ce jeudi 25 janvier. Sur la ville, la monnaie et son devenir, l’agriculture de demain, la révolution numérique, la puissance des images et de la fiction, l’information, la citoyenneté et les libertés démocratiques, le travail, l’enjeu climatique et environnemental, le féminisme et les sexualités…
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Plus de 140 lieux dans le monde – universités, centres d’art, bibliothèques, théâtres… – organisent des rencontres avec des penseurs et écrivains, pour réfléchir à des horizons collectifs nouveaux, de relancer des utopies concrètes, sous forme politique ou artistique, de Paris à Brest, de Kyoto à Moscou, de Lyon à Tananarive…
Sélection de dix débats incontournables d’une Nuit des idées qui donnera raison à Kant lorsqu’il écrivait : « la nuit est sublime, le jour est beau ».
Lancement de la Nuit des idées au Quai d’Orsay, à partir de 18 h 30, avec l’invitée d’honneur : l’écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, en présence de Nathalie Loiseau ministre chargée des affaires européennes auprès de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. L’occasion d’interroger l’auteure de L’Autre Moitié du soleil, d’Americanah et de Nous sommes tous des féministes ! sur ses engagements féministes et citoyens, sur la mobilisation des jeunes générations, sur le rôle que peuvent jouer la fiction et l’imagination pour sensibiliser aux grandes inégalités d’aujourd’hui.
Institut national de l’histoire de l’art (Paris) : Imagination au pouvoir – Puissance des images
L’INHA accueillera le public dans la salle Labrouste de la Bibliothèque de l’Institut national de l’histoire de l’art pour une longue soirée interrogeant les images et leur capacité à nous interpeller, à nous toucher, et de faire dialoguer l’histoire de l’art avec d’autres disciplines : les mathématiques (avec Cédric Villani), l’histoire (avec Philippe Artières, Patrick Boucheron), la littérature (avec Marie Darrieussecq, Célia Houdart), l’esthétique (avec Arno Gisinger, Djamel Tatah), le spectacle vivant (Claire Diterzi, David Sanson).
58, rue de Richelieu, 75002 Paris
Grand Marché de Stalingrad : De la révolution numérique, des technologies et des cultures de demain
Organisés par l’European Lab, plusieurs débats, après une conférence introductive du philosophe Michael Foessel sur la nuit, porteront sur la culture de demain (Révolution podcast ou la réappropriation de la parole, Les villes en résistance à la reconquête de la citoyenneté mondiale, Les sorcières comme figures écoféministes et queer, Les lectures électriques de Laurie Bellanca…). L’occasion d’une rencontre avec les auteures de Women, Whistleblowing, Wikileaks : Renata Avila (avocate en droits de l’homme et experte des libertés numériques), Sarah Harrison (journaliste) et Angela Richter (Metteuse en scène et auteure).
8, place de la Bataille de Stalingrad, 75019 Paris
La Gaîté lyrique : La Nuit de la presse
La Gaîté lyrique et Reporters sans Frontières organisent pour cette soirée tables rondes, cartes blanches et contenus numériques sur le journalisme et la liberté de la presse.
Trois tables rondes permettront d’échanger sur les libertés des médias, la résistance à la censure et l’avenir du journalisme dans le contexte numérique : Demain, tous les médias sous contrôle ? ; Le journalisme en rêve ; La confiance dans le journalisme, valeur d’avenir.
3 bis, rue Papin, 75003 Paris
Salle du Conseil – Mairie de Paris : Des « utopies réalistes »
“Où sont les utopies contemporaines ?“ : La Mairie de Paris accueille la Nuit des idées, pour la première fois, dans la salle du Conseil de Paris. Trois heures de débats autour des utopies contemporaines pour une ville-monde confrontée à nombre de défis environnementaux, sociaux et technologiques. Une soirée où se rencontreront experts scientifiques, artistes, universitaires et start-upers.
5, rue Lobeau, 75001 Paris
Palais de Tokyo : Du féminisme et des sexualités
Le Palais de Tokyo accueille dans son nouvel espace, Le Toguno, le Collège international de philosophie pour une soirée intitulée “Totems numériques et tabous d’aujourd’hui“. Vaste et ambitieux programme, dans lequel des philosophes viendront se frotter à des questions sensibles d’aujourd’hui, à vif même, de l’âge du consentement sexuel au racisme d’Etat…
13, avenue du Président-Wilson, 75016 Paris
Le Forum des images (Paris) : »nos vies hollywoodiennes »
L’écrivain Camille de Toledo invitera à explorer dans « Nos vies hollywoodiennes » les fictions cinématographiques qui s’entrelacent à nos vies. Image et réel entremêlés pour dessiner des « habitations fictionnelles ».
Université Paris-Nanterre : le street-art
Lieu hautement symbolique, abritant en 1968 un vrai laboratoire de création (collages, pochoirs, tags), la fac de Nanterre accueille la jeune génération du street art français pour investir les murs et réinterpréter des œuvres célèbres, transformant le campus en une vaste scène artistique à ciel ouvert.
Théâtre national de Bretagne, à Rennes
La soirée s’ouvrira par la projection du film Manifesto de Julian Rosefedt dans lequel l’actrice Cate Blanchett interprète treize personnages comme autant de manifestes politiques et artistiques. Puis, le rappeur Kery James et Yannick Landrein s’affronteront en une joute verbale sur la question périlleuse : « L’État doit-il être jugé coupable de la situation actuelle des banlieues ? ». Enfin, seront proposées des lectures par les élèves comédiens de l’école d’art dramatique du TBN : King Kong Théorie de Virginie Despentes et Pamphlet contre la mort de Charles Pennequin.
Ecole urbaine de Lyon : Imaginer la ville anthropocène
Michel Lussault propose une série de rencontres publiques qui permettront d’approcher la question de l’urbain anthropocène par les prismes de l’écologie, de l’hospitalité et de la créativité. Le public aura l’occasion d’écouter, d’interpeller et de rencontrer des personnalités d’horizons très différents : philosophes, romancier.e.s, politologues, scientifiques, artistes…Deux artistes plasticiens afghans du collectif Art Lords, KABIR MOKAMEL et OMAID SHARIFI proposeront par ailleurs une activité accessible à tous les publics, en guise de fil rouge : une fresque sur le thème des réfugiés climatiques, qui sera peinte de manière collaborative et participative, de 14h heures à minuit.
Stanlislasky Electrotheatre, Moscou : Imagination et fait
Les avant-gardes russes et leur influence sur le cinéma expérimental et militant des années 68-70 – Chris Marker, groupe Medvekine, groupe Dziga Vertov – feront l’objet de tables-rondes, en présence d’historiens.
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