En 1967, un certain Jacques Mandrin publiait L’Enarchie ou les Mandarins de la société bourgeoise. Derrière ce pseudonyme se cachaient en réalité trois énarques : Jean-Pierre Chevènement, Alain Gomez et Didier Motchane (trois des fondateurs du Centre d’études, de recherches et d’éducation socialiste – CERES – qui sera, pendant plus de 20 ans, l’aile gauche de la social-démocratie […]
En 1967, un certain Jacques Mandrin publiait L’Enarchie ou les Mandarins de la société bourgeoise. Derrière ce pseudonyme se cachaient en réalité trois énarques : Jean-Pierre Chevènement, Alain Gomez et Didier Motchane (trois des fondateurs du Centre d’études, de recherches et d’éducation socialiste – CERES – qui sera, pendant plus de 20 ans, l’aile gauche de la social-démocratie française). Dans ce pamphlet, ils y critiquent « la sélection sociale des élèves, la logique du classement [et] la faiblesse de la formation » de la prestigieuse école.
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50 ans plus tard, l’ENA contitue de faire fantasmer. « Une école que l’on adore détester« , écrit à cette occasion France Culture, qui consacrait vendredi une émission sur l’école. Marie-Françoise Bechtel, députée de l’Aisne et ancienne de directrice de l’établissement (de 2000 à 2002) et Natacha Gally, maître de conférences en science politique à Assas, auteure d’une thèse sur les politiques de la haute fonction publique en France et en Grande-Bretagne ont été invitées.
Nous vous proposons de réécouter le podcast de l’émission l’Atelier du pouvoir :
Ses défenseurs rappelleront que l’école a contribué depuis sa création à former des fonctionnaire compétents et politiquement neutres, dévoués au service de la République et à la défense de l’Etat. Les détracteurs lui reprocheront une formation à la fois trop générale et trop technique, un formatage qui rend les énarques incapables d’inventer l’avenir du pays, un manque de courage généralisé, et un entre-soi délétère.
Créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale en octobre 45 par le général de Gaulle, l’école, qui a 70 ans aujourd’hui, ne cesse de susciter le débat et la polémique.
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