Quand la musique s’écoute avec les yeux et se regarde avec les oreilles: Si j’étais un homme, de Chilla, c’est notre clip du jour.
Chilla, rappeuse de 22 ans originaire de Gex, près de Lyon, vient de sortir le clip de son single Si j’étais un homme -se mettre dans la peau du sexe opposé étant visiblement une tendance lourde, à en juger par le titre du nouveau film d’Audrey Dana.
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De son vrai nom Mareva Rana, cette jeune femme engagée, d’abord repérée par Biglfo et Oli avant de taper dans l’oreille du producteur Tefa, a fait parler d’elle en début d’année avec sa Lettre au président, dans laquelle elle s’adressait directement à François Hollande. Pour Si j’étais un homme, Chilla s’attaque désormais aux violences faites aux femmes, comme elle nous l’explique par mail: “J’ai écrit Si j’étais un homme dans le but de projeter les ‘clichés négatifs’, le sexisme, le machisme, la discrimination et la violence faites aux femmes au quotidien dans la rue; la pression qu’une femme peut subir au sein d’un couple… Je ne blâme pas tous les hommes, je vise bien un type de comportement. C’est une manière de revendiquer ce dont nous pouvons souffrir au quotidien […] L’angoisse que l’on peut avoir lorsqu’on se fait accoster par un groupe de mecs, se faire insulter gratuitement dans la rue, l’égalité homme-femme en général, l’homme dominant, le macho, celui qui considère la femme comme son inférieur ou encore un objet sexuel.”
Chilla, alias Mareva Rana, DR
Si les rappeuses françaises prennent rarement la parole au sujet de l’égalité femmes-hommes (quelques exceptions ici), Chilla ose adopter un discours féministe dès le début de sa carrière et clame qu’il “n’est pas simple d’être une femme dans la société en général.” On salue la démarche, mais aussi le morceau -un hymne en puissance- et son clip réalisé par Tefa himself, chorégraphié par Sabrina Lonis et dansé par Christian Lo Presti et la géniale Marie-Jade Helmlinger.
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