Depuis mardi, les déclarations de la juge anglaise Mary Jane Mowat n’en finissent pas de créer la polémique. Cette femme de 66 ans, fraîchement retraitée de la Cour de la couronne d’Oxford a en effet déclaré au Oxford Mail: “Les condamnations pour viol n’augmenteront pas tant que les femmes ne boiront pas moins.” Si elle rappelle que ce n’est pas “bien de violer une femme saoule” -ouf!- elle déplore leur manque de crédibilité au tribunal au moment de témoigner. Eh oui, femme biturée, jury berné, c’est bien connu!
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Heureusement, plusieurs porte-parole de groupes de soutien aux victimes de viol se sont insurgés contre ces propos dangereux, s’inscrivant dans la ligne directe du slut-shaming, comme le rappelle le Stylist anglais. Katie Russell, de l’association Rape Crisis England & Wales, explique dans The Independent, que lorsqu’une femme est tellement ivre ou droguée qu’elle en est inerte, elle est incapable de donner son consentement. Eh oui, en 2014, on est encore obligé de rappeler cette évidence. Et en effet, le coupable d’un viol est généralement le violeur.
Ce n’est pas la première fois que la juge Mowat fait parler d’elle: après avoir expliqué en 2011 à David Armstrong, professeur pédophile, qu’elle ne blâmait pas son attirance sexuelle pour les enfants, elle a aussi acquitté l’ancien soldat Nigel Thomson, inculpé pour avoir eu des rapports sexuels avec une mineure: l’ado avait en effet fait “les trois quarts du job” (sic)! Effrayant/Aberrant/Affligeant: un peu de tout ça.
M.D.
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