On a lu pour vous cet édito paru sur The Pool sur le deux poids, deux mesures, autour des plaintes pour violence conjugale, que vient à nouveau illustrer un témoignage masculin dans l’affaire Amber Heard/ Johnny Depp.
“Johnny Depp a ‘violemment frappé’ Amber Heard, ont rapporté des articles. Il l’a maltraitée et, selon certains, ‘s’en est pris physiquement’ à Heard au cours de leur mariage. Ces commentaires ont été faits par l’ancien manager de Depp dans des documents légaux obtenus par le magazine américain People. D’un coup, le public s’énerve, car Amber Heard serait enfin crue.
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Cet énervement survient alors que l’année dernière encore, ces révélations ne semblaient pas crédibles, quand Amber Heard elle-même disait que Johnny Depp l’avait brutalisée. C’est comme s’il n’y avait pas assez de preuves, il y a 14 mois, pour que l’on croie une femme se plaignant de violences. Comme s’il n’y avait pas assez de photographies montrant ses bleus, comme si cette vidéo de l’une des attaques ne suffisait pas. Au lieu de cela, lorsqu’elle a révélé ces violences au moment de demander le divorce d’avec Depp, Heard a été accusée d’être ‘intéressée’, une ‘menteuse’ qui ferait ‘n’importe quoi pour obtenir de l’attention’. Depp, à l’inverse, avait droit au bénéfice du doute.”
Dans un édito publié sur le site The Pool, la journaliste Zoë Beaty s’insurge contre une prise de conscience tardive du public concernant les violences de Johnny Depp envers Amber Heard. Depuis que le témoignage de Joe Mandel, l’ancien manager de Johnny Depp, est devenu public, le discours sur les circonstances du divorce de l’acteur et de la mannequin évolue dans les médias. Certains demandent à Johnny Depp de s’excuser auprès d’elle, d’autres publient des articles horrifiés devant la violence de l’acteur. Personne ne doute des dires de l’ancien manager alors que tout le monde ou presque avait douté de la bonne foi de la première concernée, critique l’auteure du post.
Comment se fait-il que l’on ait besoin du témoignage d’un homme pour enfin croire une femme qui se plaint de violences sur elle-même? Comment se fait-il que la victime doive, lorsqu’elle est seule, encore souffrir des campagnes de culpabilisation, être scrutée de toute part comme si les coups tombaient par sa faute? Pourquoi persiste-t-on à croire que ce que dit une femme n’a pas de valeur?
Ce sont les questions que se pose la journaliste dans un édito à lire de toute urgence en VO sur The Pool.
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