Chez John Lewis, il n’y aura désormais plus de distinction entre les vêtements pour fille et garçon.
“Girls & Boys”, ou rien: c’est le nouveau mot d’ordre de la chaîne britannique de grands magasins John Lewis pour l’étiquetage de sa collection enfants, au Royaume-Uni. La chaîne a décidé de retirer les étiquettes genrées et de les remplacer par un étiquetage mixte: “Garçons et Filles” ou “Filles et Garçons”. Dans la même logique et parce qu’ils n’avaient plus d’utilité, les rayons qui séparaient les pièces de la collection enfant en fonction de leur sexe ont été supprimés. Une première sur le marché britannique.
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Caroline Bettis, à la tête de la ligne destinée aux 0-14 ans de John Lewis, s’est exprimée sur ses motivations: “Nous ne voulons pas renforcer les stéréotypes de genre dans les collections de John Lewis et désirons au contraire proposer une plus grande palette de choix à nos clients, pour que les parents et enfants choisissent ce qu’ils veulent porter”, comme le rapporte le site de l’Independant.
L’entreprise compte également faire disparaître de son site d’achat en ligne les sections genrées pour enfants et prévoit la création d’uniformes scolaires unisexes, seuls vêtements à encore porter les mentions “fille” ou “garçon”. Une toute nouvelle collection de vêtements considérés par la marque comme “sans genre spécifique” a également été développée, et propose par exemple des robes et T-shirts avec dinosaures ou fusées comme motifs.
Alors que les marques britanniques Mothercare, Morrisons ou encore Clarks ont récemment été accusées de renforcer les stéréotypes de genre, l’initiative de John Lewis a été saluée par les internautes.
Nice move John Lewis!
Hopefully people will realise that kids don't see gendered clothing until they're taught it.https://t.co/4wyeAQdI0h— Samathy Barratt (@Samathy_Barratt) September 2, 2017
L’association Let Clothes Be Clothes (Ndlr: Laissez les vêtements être des vêtements), qui dénonce le sexisme parfois présent et encouragé par les collections de vêtements destinés aux enfants, a notamment expliqué dans un post Facebook “être ravis” par ce qu’ils considèrent comme étant potentiellement “un point de rupture important”. On ne peut qu’acquiescer.
Margot Cherrid
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