Alors que sort aujourd’hui en salles Only Lovers Left Alive, le dernier film de Jim Jarmusch où Tilda Swinton et Mia Wasikowska interprètent des vampires, retour sur cinq rôles emblématiques de femmes aux dents longues.
À bien des égards, la femme vampire a la classe ultime. Mangeuse d’hommes au sens littéral du terme, cette dernière est promise à la jeunesse éternelle -c’est parfois une malédiction, comme pour Kirsten Dunst dans Entretien avec un vampire, ou une chance, comme pour Catherine Deneuve qui ne fait pas du tout ses 3000 ans dans Les Prédateurs. Mais avant tout, la femme vampire est souvent sur un pied d’égalité avec son homologue masculin: comme lui, elle suscite le désir, que ce soit chez les personnes du sexe opposé ou chez celles du même sexe, et peut faire preuve d’autant de cruauté que le vampire mâle quand il s’agit d’épancher sa soif. La preuve avec ces cinq femmes vampires rencontrées dans les salles obscures.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Kirsten Dunst dans Entretien avec un vampire (1994)
DR
Le rôle: Âgée de douze ans, Kirsten Dunst incarne Claudia, enfant vampire dont les deux papas -Tom Cruise et Brad Pitt, on peut difficilement faire mieux- donneraient à n’importe quel membre de Civitas l’envie de militer pour la procréation médicalement assistée (PMA).
Degré de soif: Grand. Alors que Louis, le personnage de Brad Pitt, rechigne à prendre des vies humaines, Claudia dévore tout sur son passage: prof de piano, couturière ou vieille dame inconnue, tout y passe.
À savoir: C’est avec Brad Pitt, de dix-huit ans son aîné, que Kirsten Dunst a partagé son premier baiser à l’écran. Elle a trouvé ça dégoûtant.
Aaliyah dans La Reine des damnés (2002)
DR
Le rôle: Tout comme Entretien avec un vampire, La Reine des damnés est une adaptation d’un roman d’Anne Rice. Aaliyah y endosse le costume de la reine Akasha, demi-déesse égyptienne et première de tous les vampires.
Degré de soif: Maximal. Comme le dit si bien une des répliques du film, “elle ne respecte rien, sauf la saveur du sang”. Et glou et glou.
À savoir: Après Roméo doit mourir (2000), c’est le deuxième et dernier rôle de la chanteuse au cinéma -le film sortira d’ailleurs de manière posthume puisque Aaliyah disparaît en 2001. C’est son frère, Rashad Haughton, qui prêtera sa voix pour finir le doublage de certaines scènes, laquelle sera ensuite passée à l’Auto-Tune.
Catherine Deneuve dans Les Prédateurs (1983)
© Mission
Le rôle: Trois ans avant Top Gun, Tony Scott réalise Les Prédateurs. Aux côtés de David Bowie, qui joue son mari dans le film, Catherine Deneuve interprète Miriam Blaylock, vampire new-yorkaise qui, malgré son grand âge -plus de 3000 ans- possède encore une classe indéniable.
Degré de soif: Raisonnable. Pour éviter de se transformer en vieille momie desséchée, Miriam doit boire du sang une fois par semaine seulement.
À savoir: Outre les films de Jacques Demy, ce rôle a aussi contribué à faire de Catherine Deneuve une icône de la communauté gay et lesbienne. Le film comporte en effet une scène d’amour mémorable entre Deneuve et Susan Sarandon, alias Sarah Roberts, dont Miriam Blaylock tombe amoureuse.
Salma Hayek dans Une Nuit en enfer (1996)
DR
Le rôle: Elle a beau avoir un blase de ouf -Satanico Pandemonium, pas facile à porter tous les jours-, la vampire incarnée par Salma Hayek dans Une Nuit en enfer restera sans doute comme la plus hot de toutes les créatures à sang froid. Avant de révéler sa vraie nature, elle fait grimper la température du bar le Titty Twister dans une scène de danse cultissime, et finit par se faire lécher les orteils par Quentin Tarantino. Respect.
Degré de soif: Modéré. Si Satanico boit de la bière au goulot, elle semble plus préoccupée par l’idée de jouer les dominatrices que de s’abreuver de sang. D’ailleurs, quand l’occasion lui est donnée de dévorer George Clooney, elle préfère en faire son esclave que le croquer tout cru.
À savoir: À la base, Salma Hayek est phobique des serpents. Elle a suivi une thérapie de deux mois pour préparer la fameuse scène de danse avec le boa.
Winona Ryder dans Dracula (1993)
DR
Le rôle: C’est vrai, contrairement à Sadie Frost qui se transforme vraiment en créature sanguinaire dans le rôle de Lucy, Winona Ryder est plus femme de vampire que femme vampire dans le Dracula de Coppola. Mais bon, elle finit quand même, elle aussi, par boire du sang dans une scène orgasmique avec Gary Oldman et rien que pour ça, elle méritait d’être citée.
Degré de soif: Moindre. À part le sang de son Dracula chéri, qu’elle boit avidement lors de la scène précitée, Mina Murray n’a pas le temps de faire beaucoup de dégâts, puisque sa transformation intervient très peu de temps avant l’épilogue. Le professeur Van Helsing, qu’elle envisage à un moment de transformer en dîner, est finalement épargné.
À savoir: Même si leur relation à l’écran semble hautement fusionnelle, Winona Ryder et Gary Oldman ne pouvaient pas se saquer pendant le tournage du film, alors qu’ils s’entendaient comme larrons en foire pendant les répétitions.
Faustine Kopiejwski
{"type":"Banniere-Basse"}