Pendant deux semaines, Rafael Yaghobzadeh, photojournaliste de 23 ans, est allé dans les rues et les cafés de Simferopol à la rencontre de la jeunesse de Crimée, qui oscille entre incertitude, attachement à l’Ukraine et envie de partir loin. Portfolio.
Rafael Yaghobzadeh, photojournaliste de 23 ans dont nous avions déjà publié un portfolio lors de la Fashion Week prêt-à-porter printemps-été 2014, s’est rendu en Ukraine lors des manifestations. Logiquement, il a “voulu couvrir ce qui se passait en Crimée”: “Je voulais voir les suites du référendum” (Ndlr: où l’écrasante majorité des votants criméens se sont prononcés en faveur du rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie), précise le photographe.
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“Il existe un conflit générationnel entre les anciens, nostalgiques de l’URSS et les jeunes qui se sentent profondément ukrainiens et qui perçoivent ce rattachement comme une agression.”
Mi-mars, Rafael Yaghobzadeh a donc passé deux semaines à Simferopol. Avec l’aide d’une jeune fixeuse, il est allé à la rencontre des jeunes de la capitale criméenne. “Je ne m’attendais pas du tout à ce que Simferopol soit une ville aussi moderne”, raconte-t-il. Au cours de son reportage, il a observé un “conflit générationnel entre les anciens, nostalgiques de l’URSS, qui sont contents du retour de ce territoire à la Russie et puis les jeunes nés en Ukraine, qui se sentent profondément ukrainiens et qui perçoivent ce rattachement comme une agression”. Beaucoup d’entre eux souhaitent d’ailleurs quitter la Crimée pour partir vivre en Ukraine, au Canada ou encore aux États-Unis. Nous avons laissé Rafael Yaghobzadeh commenter lui-même ces clichés. Portfolio.
J.T.
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