Les municipales 2014 sont pour elles l’occasion de passer en première ligne. Qu’elles soient têtes de liste ou dans la garde rapprochée de candidats d’envergure, elles nous dévoilent les coulisses de leur campagne.
Marine Pustorino n’a que 25 ans et pourtant elle est déjà bien connue des Marseillais. Si elle n’est pas encore tête de liste UMP (elle est en deuxième position dans les 4ème et 5ème arrondissements de Marseille), elle fait partie de l’équipe municipale et des piliers de la campagne de Jean-Claude Gaudin, qui a enfin annoncé officiellement sa candidature le 22 novembre. Consciente qu’être femme et jeune en politique peut parfois être un handicap, Marine Pustorino en a fait un atout, convaincue que les électeurs ont besoin d’un renouveau qu’elle souhaite incarner.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Ton premier meeting?
Jean-Claude Gaudin vient de se déclarer donc on n’a pas encore de date pour un meeting. Lors des dernières municipales en 2008, j’étais déjà sur la liste alors que je n’avais que 20 ans. C’était du jamais vu et j’avais été mise en avant pendant les meetings de campagne. Cette fois, j’ai 25 ans, je ne sais pas si ce sera pareil.
Ta première promesse de campagne?
En ce moment, on parle beaucoup de la sécurité à Marseille, donc ce sera un axe important de la campagne. Mais nous allons aussi parler de la baisse du chômage: le fait que Marseille soit capitale européenne de la culture nous a énormément apporté. Je n’avais jamais vu autant de monde sur le Vieux-Port que cette année, et cela a permis de changer l’image de notre ville.
Ton premier discours?
Je n’en ai pas encore prononcé pour cette campagne, mais c’est un exercice que j’aime beaucoup. Je suis plus à l’aise sur une scène devant beaucoup de monde que dans une petite salle. J’aime l’adrénaline de ces moments.
Ton premier porte-à-porte?
Je n’ai jamais arrêté depuis la campagne des cantonales en 2010 (ndlr: elle est élue au conseil général des Bouches-du-Rhône). C’est quelque chose que les politiques et les habitants n’ont pas tellement l’habitude de faire. Un jour, je suis arrivée chez quelqu’un qui s’est exclamé “ohlala, mais vous êtes la fille des affiches!” et qui m’a accueillie très chaleureusement. Ce n’est pas pareil de rencontrer les gens chez eux que dans la rue, ils sont plus à l’aise.
Ton premier marché?
Sur mon secteur, il y a deux marchés, celui de la place Sébastopol et celui de la Plaine. J’y vais très souvent et la première grande opération de tractage pour cette campagne a été lancée le week-end dernier.
Ta première déconvenue?
Je n’en ai pas encore vécu. Mais depuis la campagne des cantonales, je suis prête à tout: en 2011, on a intimidé ma mère dans son magasin, mon père s’est fait poursuivre en moto par une personne armée, moi-même j’ai porté plainte plusieurs fois après avoir reçu des menaces.
Ta première interview?
Pour cette campagne, c’est celle-ci! Lors des dernières municipales, j’avais donné pas mal d’interviews car mon âge était exceptionnel. Maintenant, j’essaye de m’améliorer et d’apprendre à parler aux journalistes, notamment devant une caméra.
Ton premier tweet de campagne?
C’était le 22 novembre, quand Jean-Claude Gaudin a annoncé sa candidature. J’utilise moins Twitter que Facebook, car c’est beaucoup plus violent. Je trouve que les socialistes sont hard sur Twitter, on se fait beaucoup insulter, et j’ai dû bloquer de nombreuses personnes.
Ta première photo officielle?
C’était il y a trois semaines pour les affiches des 4ème et 5ème arrondissements. C’est toujours un peu compliqué une photo d’affiche, car on sait que le photographe a zoomé au maximum (rires). Mais il faut la faire.
Tes premiers pas en politique?
Ils remontent à mon enfance, car mon père était déjà militant au RPR à l’époque. Je l’accompagnais souvent, et d’ailleurs je me souviens que j’avais eu droit au T-shirt avec un pommier de Jacques Chirac… Dès que j’ai pu, à 16 ans, j’ai adhéré à l’UMP et je me suis investie chez les Jeunes Populaires.
Premier ou deuxième tour?
Deuxième tour, forcément: on ne peut pas partir en se disant qu’on va perdre. Sur notre secteur, on ne sait toujours pas quel sera notre adversaire socialiste. De toute façon, les élus de l’opposition ne viennent jamais au conseil d’arrondissement.
Ton/ta premier(e) fan?
Mon papa. C’est grâce à lui que je suis là, et d’ailleurs il a été mon directeur de campagne en 2011 pour les cantonales. Mon mari aussi est un vrai soutien. Ce sont mes deux piliers.
Premier mandat d’une longue série?
La politique, c’est un virus: quand on commence, on a du mal à s’arrêter, c’est vraiment passionnant. J’adore le contact avec les gens. Même quand c’est difficile, qu’on se fait arracher les affiches, insulter, c’est un vrai engagement. J’aime faire avancer ma ville et je suis fière de voir qu’en 2013, elle a changé.
Propos recueillis par Myriam Levain
{"type":"Banniere-Basse"}