Si vous ne deviez voir qu’une seule vidéo aujourd’hui, ce serait celle de la campagne d’It’s On Us qui ridiculise les arguments utilisés par les agresseurs sexuels.
“C’est bon, on sait très bien que tu te sens obligé de dire non pour sauver la face, mais en vrai tu veux dire oui! ” C’est l’une des punchlines utilisées dans la campagne de It’s On Us (Ndlr: en français, “nous sommes concerné.es”) pour combattre les agressions sexuelles. L’association américaine, créée par Barack Obama en 2014, a publié ce mois-ci trois vidéos qui présentent des femmes au comportement absurde et irrespectueux, qu’elles justifient avec des phrases décalées: celles d’agresseurs sexuels.
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Elles se soulagent dans les toilettes exposées d’un magasin de meubles, touchent sans gêne une œuvre d’art dans un musée ou détruisent un gâteau prêt à être servi à une réception de mariage. Elles expliquent leurs comportements en rejetant la faute sur la personne choquée ou énervée qui se tient face à elles: “Oh allez, tu savais ce que tu faisais, c’est toi qui en as fait un objet de désir […] tu m’as presque supplié de le goûter” ou “Tu t’exposes, fier de montrer ce que tu as et après tu es choqué que je me laisse aller? Vraiment?”. S’affiche alors une phrase à l’écran: “C’est la logique utilisée pour excuser les agressions sexuelles. Pas vraiment logique, n’est-ce pas?”
Le directeur du programme, Elvin Bruno Jr a déclaré au magazine Bustle: “En prenant ces situations à la légère, ces vidéos montrent que le consentement est crucial et relève du bon sens.” Les vidéos réalisées par It’s on Us en partenariat avec 101-North Marketing ont été publiées à l’occasion du 23ème anniversaire de la signature du Violence Against Women Act (Ndlr: la loi américaine sur les violences faites aux femmes). Ce changement législatif a permis d’augmenter le nombre de foyers pour victimes de violences domestiques et les centres de crise pour personnes violées, et a fait évoluer la façon dont les forces de l’ordre sont entraînées pour répondre à des situations de violences domestiques.
Alors qu’Aux États-Unis, le texte sur la condamnation des agressions sexuelles sur les campus vient d’être abrogé par la secrétaire d’État à l’éducation Betsy DeVos, il est rassurant de voir que les associations de défense des femmes continuent à se mobiliser.
Margot Cherrid
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