La comédienne Taraneh Alidoosti a dû se justifier de porter un tatouage féministe.
L’actrice Taraneh Alidoosti, qui a récemment monté les marches de Cannes pour le film Le Client d’Asghar Farhadi (prix du meilleur scénario et du meilleur acteur pour Shahab Hosseini) fait l’objet d’une vive polémique en Iran à cause de son tatouage considéré comme féministe sur son avant-bras. Celle que le magazine féminin new-yorkais The Cut surnomme la “Natalie Portman d’Iran”, a laissé entrevoir, lors d’une conférence de presse à Téhéran, son avant-bras où l’on peut voir son tatouage représentant un poing à l’intérieur du symbole de la femme.
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https://twitter.com/ConorMichael28/status/737996990789910528
Le tatouage a fait hurler les conservateurs iraniens, pour qui Taraneh Alidoosti a commis une double faute. La première étant d’avoir un tatouage, considéré comme un signe d’immoralité et de l’occidentalisation par les autorités iraniennes. Une loi datant de mai 2015 interdit en effet aux hommes de porter des “coiffures sataniques, tatouages et de s’épiler les sourcils”.
Par ailleurs, le tatouage représente “The woman power”, un signe créé par les activistes féministes dans les années 70: de quoi faire bondir le gouvernement d’Hassan Rohani.
Certains médias iraniens ont accusé l’actrice de féminisme -autant dire une insulte dans un pays qui n’encourage pas vraiment l’émancipation des femmes. Taraneh Alidoosti a été accusée d’être favorable à l’avortement (en s’affichant avec un tel tatouage), alors que celui-ci est interdit en Iran.
L’actrice s’est exprimée sur son compte Twitter. Elle a tweeté: “Gardez votre calme. OUI je suis une féministe.” Avant d’en rappeler la définition: “Une personne qui croit en l’égalité politique, sociale et économique entre les sexes.”
https://twitter.com/t_alidoosti/status/737636166913007616
Virginie Cresci
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