Cheek passe en revue (de Web) une actu internationale.
Hiya, cela signifie femme en arabe et grâce à l’initiative de Renaud Helfer-Aubrac, petit-fils des époux Aubrac, Hiya, c’est aussi la première radio féminine syrienne. Invité ce matin sur France Info, le fondateur a présenté ce média pas comme les autres. Faite par des femmes pour les femmes, cette radio pirate émise depuis la frontière turque couvre près de 80% du territoire syrien. Les protagonistes de ce projet sont des réfugiées politiques “trouvées assez facilement” explique le Français qui n’en est pas à sa première aide à la création de radio féminine. En 2001 déjà, il avait lancé la radio Solh (“Paix” en afghan) après une rencontre avec le commandant Massoud; la radio émet toujours malgré le dramatique sort qui fut réservé à sa rédactrice en chef, Zakia Zaki, assassinée devant ses enfants.
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Renaud Helfer-Aubrac n’hésite pas à citer Albert Camus en disant que c’est “un devoir presque citoyen d’aider les formes de résistances non-violentes”. Mais c’est aussi agir selon une résolution onusienne trop souvent oubliée, la résolution 1325 qui préconise de “remettre les femmes au cœur de l’échiquier démocratique quand un pays se reconstruit après un conflit”. Une nécessité selon lui, parce que les femmes ont un discours “moins sectaire, moins belliqueux”.
Sur la radio Hiya, la rédactrice en chef est une ancienne speakerine de la télévision syrienne, réfugiée politique en Turquie, du nom de Zoya Bostan. Sa première émission sera consacrée à la directrice d’un réseau de femmes qui se battent contre le régime totalitaire et l’obscurantisme religieux pour sauver la révolution en Syrie. En espérant que la voix des femmes syriennes retentira pour longtemps encore sur les ondes.
Laura Soret
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