Dans Héroïnes de la rue, l’ex-Femen Marguerite Stern questionne la place des femmes dans l’espace public par le prisme du harcèlement de rue.
“Je m’appelle Marguerite Stern, j’ai 28 ans, et un jour, j’ai pris une décision qui a changé ma vie. Je suis devenue activiste Femen. Ça a duré trois ans, et ça a radicalement changé mon rapport au monde. Mon rapport au corps, à la vie, à l’amour, à la rue. J’en pouvais plus des gars qui me harcelaient dans l’espace public. J’ai vu ces nanas débarquer sur nos écrans, et sur un coup de tête j’ai décidé de les rejoindre. Avec elles, j’ai appris à mettre en scène ma colère, à aller la cracher dans la rue. Six ans après ma première action, j’ai décidé de mettre des mots sur ça, sur ce qui a été ma première révolte, ma porte d’entrée dans le féminisme.” C’est avec ces mots que l’ex-Femen Marguerite Stern présente Héroïnes de la rue, un nouveau podcast qu’elle a écrit et réalisé.
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Dans ce premier épisode intense, dont on ressort le souffle court, la jeune femme nous embarque avec elle dans la rue, où elle enregistre ses échanges avec ses harceleurs. A la manière d’une Sofie Peteers, l’étudiante belge qui avait filmé son harcèlement de rue en caméra cachée en 2012, Marguerite Stern donne à entendre ses dialogues de sourds avec des bandes de mecs butés, aux propos violents et à l’agressivité décomplexée. On ne vous spoile pas, mais on reste sidérées par la tournure que prend la situation quand la narratrice laisse pour de bon exploser sa colère… Un volet inaugural oppressant et impressionnant de vérité, qui interroge sur la place des femmes dans un espace public qui leur est, en 2019, toujours hostile.
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