Avec Help my bike, vous pouvez faire réparer votre vélo où et quand vous voulez à Paris pour quelques dizaines d’euros. Interview express de la cofondatrice Maguelone Develay.
Si vous habitez Paris et que votre principal moyen de transport est le vélo, cet article devrait vous intéresser -et potentiellement vous sauver la mise si votre chambre à air éclate alors que vous vous apprêtiez à rentrer chez vous. Maguelone Develay, 32 ans, et Grégory Pigier, 44 ans, ont pensé à vous en lançant en septembre dernier leur site Help my bike, un service de réparation de vélos nomade.
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Après avoir travaillé dans des “structures multinationales déshumanisées”, le couple avait “clairement envie de créer [son] propre business”, raconte Maguelone Develay. Ces deux-là étant passionnés par le vélo -“ne serait-ce que pour la liberté de déplacement qu’il offre et son aspect développement durable”-, ils le pratiquent quotidiennement et l’idée de proposer un service de réparation de vélos qui vient à vous (et surtout à votre monture) leur est venue assez naturellement.
“On s’est rendu compte que lorsqu’on avait un problème, on ne savait pas comment faire, explique la cofondatrice d’Help my Bike, il y a assez peu de réparateurs et en général, ce sont des vieux de la vieille qui bossent sur des vélos version Tour de France! Et je ne vous dis pas la galère de traîner son vélo sur 15 kilomètres pour atteindre l’atelier de réparation quand on a crevé son pneu.” Sans parler aussi du sexisme, souvent de mise lorsqu’on est une cycliste: “En plus, quand on est une nana, on a vite fait de se faire recevoir par un ‘qu’est-ce qu’elle a ma petite dame?’”. Interview express de Maguelone Develay.
C’est quoi Help my bike?
C’est un réparateur de vélos où on veut quand on veut. On se connecte sur le site, on prend rendez-vous, un réparateur vient à l’endroit où on se trouve, et on peut ensuite repartir avec son vélo! Le client n’est débité qu’une fois la prestation réalisée. Pour le moment, c’est Grégory qui s’en occupe le plus souvent mais à terme, il y aura davantage de personnes, qui seront évidemment diplômées en réparations de vélos. Pour l’instant, on propose ce service uniquement à Paris, mais on veut le développer dans toutes les grandes villes dans les années qui viennent.
Capture d’écran du site Help my bike
Le jour où vous vous êtes lancés?
C’est le jour où l’on a vu tomber notre première commande. Il faut que je précise: la première commande de quelqu’un qu’on ne connaissait pas! (Rires.) C’était ultra excitant et, en même temps, on a eu une sorte de vertige car on s’est dit “ça y est, c’est parti!”.
Le conseil que vous donneriez à quelqu’un qui veut monter sa boîte?
De se lancer! Il ne faut pas passer 15 ans à retourner le truc dans tous les sens, et il n’est pas non plus nécessaire de vouloir tout verrouiller ou de prévoir 12000 plans: de toute façon, on finit toujours par être en retard et, si jamais on ne se lance pas, quelqu’un le fera à notre place! C’est une course contre le temps, donc un conseil: lancez-vous le plus tôt possible!
Vous vous voyez où dans trois ans?
Bonne question! On est en train de réfléchir à la façon dont on aimerait se développer en Europe, notamment à Londres ou à Amsterdam. On a plein de projets, mais on ne sait pas encore celui qu’on va retenir!
Propos recueillis par Julia Tissier
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